Le système CEREC, depuis les années 1980 [1], s’est démarqué par sa particularité de permettre au patient de recevoir une restauration définitive dans la séance sur le principe du chair-side. Nous développerons au cours de cet article les étapes de conception d’une prothèse selon les enseignements de l’école fonctionnelle avec le système CEREC, puis nous verrons comment optimiser la morphologie en utilisant le mode biocopie préférentiellement au mode biogénérique individuel.
Les avantages sont multiples. Pour le patient, nous retiendrons principalement l’amélioration de la qualité du traitement : nous allons reproduire de manière pérenne un résultat cliniquement validé par le patient selon les concepts d’occlusion fonctionnelle développés par Marcel Le Gall et Jean-François Lauret depuis trente ans [2,3].
Pour le praticien, le numérique permet de garder la main sur la reconstruction tout en diminuant le nombre de séances cliniques. Pour finir, la maîtrise de ces techniques de reconstruction peut se révéler intéressante pour un prothésiste à qui l’on demandera de réaliser une reconstruction répondant aux principes de l’occlusion fonctionnelle.
Présentation du système CEREC
Dans le système CEREC, la restauration peut être modélisée selon trois modes de construction : la biogénérie individuelle, la copie biogénérique et la construction en miroir.
Restauration en mode biogénérique
Le mode biogénérique est le plus couramment préconisé par les concepteurs. Les images recueillies après empreinte permettent de construire un modèle 3D. Le modèle de travail est ensuite placé dans l’espace et intégré au sein d’un articulateur virtuel si besoin.
Les limites de la restauration ainsi qu’un axe d’insertion sont ensuite choisis par le praticien. Le logiciel calcule alors une proposition de restauration qui peut être ensuite retouchée par le praticien. La restauration est finalement usinée…