Depuis la dernière décennie, une augmentation importante des recherches liées aux outils numériques est constatée, y compris dans le cadre des réhabilitations complètes d’arcades [1].
La prothèse complète fixe sur implant est un challenge pour le praticien imposant des défis multiples et complexes. Son succès nécessite la validation de chacun des critères imposés par cette réhabilitation prothétique et biologique [2].
Pour rappel, selon ISO 5725-1 :
- l’exactitude (ou accuracy) représente la proximité des mesures à une valeur spécifique ;
- la fidélité (ou precision) correspond à la proximité des mesures les unes par rapport aux autres, c’est-à-dire la reproductibilité ;
- la justesse (ou trueness) exprime l’écart entre les moyennes et la valeur vraie.
L’adaptation de la prothèse se traduit par la passivité de l’armature, comprise entre 50-100 µm pour une arcade complète selon Katsoulis et al [3]. Pour valider cette passivité, plusieurs tests peuvent être réalisés et validés, comme l’emploi du test de Sheffield, le test radiographique [4] ou la réalisation d’une clé en plâtre [5]. Le non-respect de cette passivité peut exposer à des contraintes entraînant des fractures (de vis, de matériaux cosmétiques), voire une lyse osseuse péri-implantaire.
L’empreinte physico-chimique à ciel ouvert reste à ce jour la référence pour les prothèses complètes fixes implanto-portées [6]. Les matériaux habituellement employés sont entre autres les polyéthers et les polyvinyl siloxanes [6]. Ils possèdent une exactitude de 18,40 µm +/- 6,81 [7].
Les empreintes optiques restent précises pour les thérapeutiques implantaires unitaires [8]. La revue systématique et méta-analyse de Papaspyrikados et al [9] énonce que l’exactitude 3D des empreintes optiques intra-orales permet une fiabilité de 8,20 µm. Statistiquement, et de manière non significative, celle-ci offre des résultats similaires…