Système ICam : intérêts et protocole

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°2 - 15 juin 2024 (page 54-61)
Information dentaire
Dans le cadre de la réhabilitation totale supra-implantaire, l’enregistrement des arcades maxillaire et mandibulaire est fondamental pour assurer la pérennité de la réhabilitation prothétique. L’empreinte optique est un outil pertinent par son exactitude dans le cadre de réhabilitations unitaires, mais elle n’est pas suffisante pour les thérapeutiques implantaires impliquant une arcade complète. Pour ce type de prise en charge, l’empreinte physique reste la référence. L’introduction clinique de la photogrammétrie apporte une exactitude intéressante afin d’obtenir une empreinte fiable. Cette dernière permet de valider la passivité de l’armature, cruciale pour le succès thérapeutique. Cette technique d’empreinte extra-orale est complémentaire à une empreinte des tissus mous, permettant de réduire le nombre de séances au fauteuil. Ainsi, elle procure un plus grand confort à la fois pour le patient et pour le praticien. Son utilisation est aisée et nécessite simplement l’emploi d’un boîtier portatif et de scan bodies spécifiques.

Depuis la dernière décennie, une augmentation importante des recherches liées aux outils numériques est constatée, y compris dans le cadre des réhabilitations complètes d’arcades [1].

La prothèse complète fixe sur implant est un challenge pour le praticien imposant des défis multiples et complexes. Son succès nécessite la validation de chacun des critères imposés par cette réhabilitation prothétique et biologique [2].

Pour rappel, selon ISO 5725-1 :

  • l’exactitude (ou accuracy) représente la proximité des mesures à une valeur spécifique ;
  • la fidélité (ou precision) correspond à la proximité des mesures les unes par rapport aux autres, c’est-à-dire la reproductibilité ;
  • la justesse (ou trueness) exprime l’écart entre les moyennes et la valeur vraie.

L’adaptation de la prothèse se traduit par la passivité de l’armature, comprise entre 50-100 µm pour une arcade complète selon Katsoulis et al [3]. Pour valider cette passivité, plusieurs tests peuvent être réalisés et validés, comme l’emploi du test de Sheffield, le test radiographique [4] ou la réalisation d’une clé en plâtre [5]. Le non-respect de cette passivité peut exposer à des contraintes entraînant des fractures (de vis, de matériaux cosmétiques), voire une lyse osseuse péri-implantaire.

L’empreinte physico-chimique à ciel ouvert reste à ce jour la référence pour les prothèses complètes fixes implanto-portées [6]. Les matériaux habituellement employés sont entre autres les polyéthers et les polyvinyl siloxanes [6]. Ils possèdent une exactitude de 18,40 µm +/- 6,81 [7].

Les empreintes optiques restent précises pour les thérapeutiques implantaires unitaires [8]. La revue systématique et méta-analyse de Papaspyrikados et al [9] énonce que l’exactitude 3D des empreintes optiques intra-orales permet une fiabilité de 8,20 µm. Statistiquement, et de manière non significative, celle-ci offre des résultats similaires…

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