RÉSUMÉ
Cinquante pourcent de la population mondiale présente une récession d’au moins 1 mm. Il est essentiel d’identifier ses caractéristiques et ses étiologies pour orienter vers le traitement le plus approprié, qu’il soit orthodontique, parodontal ou multidisciplinaire Les incisives mandibulaires en malposition présentent un risque accru de récession gingivale, soulevant des questions cliniques sur le choix du moment d’intervention et sur la technique d’intervention.
Pour les récessions de type RT1, nous recommandons un traitement orthodontique initial pour repositionner la dent dans le couloir osseux, suivi de la chirurgie plastique parodontale si nécessaire. Pour les récessions de type RT2, un traitement orthodontique après stabilisation des tissus parodontaux est conseillé, suivi de la chirurgie plastique parodontale. Enfin, pour les récessions de type RT3, l’amélioration de la qualité des tissus parodontaux est suggérée avant le traitement orthodontique. Les traitements parodontal et orthodontique sont complémentaires pour gérer les récessions gingivales des incisives mandibulaires en malposition. Comprendre les étiologies et planifier des traitements personnalisés sont essentiels pour optimiser les résultats cliniques. Une approche intégrée combinant ces modalités thérapeutiques offre un traitement complet et efficace pour restaurer la santé parodontale et l’esthétique.
La prévalence de la récession gingivale est d’au moins 1 mm dans 50 % de la population [1]. Outre son impact esthétique, cette condition est associée à une série de problèmes de santé dentaire, tels que le risque accru de caries radiculaires, de douleurs dentaires et de pertes dentaires résultant de la perte d’attache clinique [2].
L’étiologie complexe de ces récessions implique divers facteurs prédisposants avec un biotype gingival fin et des facteurs déclenchants, notamment un brossage traumatique, une mauvaise maîtrise…