La parodontite de stade IV entraîne fréquemment le déplacement des dents antérieures maxillaires et elle est souvent associée à des défauts infra-osseux. Ces lésions, après thérapeutique parodontale non chirurgicale, sont traitées par des procédures de régénération chirurgicale. Après obtention d’un parodonte sain réduit avec antécédent de parodontite, il est d’usage d’instaurer un traitement orthodontique de réalignement des arcades dentaires [1]. La combinaison de ces deux protocoles a montré une nette amélioration des résultats cliniques et radiographiques. Il a été démontré que le traitement orthodontique doit toujours être réalisé après la chirurgie de régénération, mais l’intervalle entre ces deux procédures est discuté. Le cas clinique présenté montre les résultats obtenus à deux ans après traitement orthodontique mis en place dans le mois qui a suivi la chirurgie parodontale de régénération d’une lésion intra-osseuse.
Les parodontites de stade IV sont caractérisées par des pertes d’attache interdentaire sévères (≥ 5 mm), une alvéolyse verticale ≥ 3 mm, un nombre de dents perdues pour raison parodontale ≥ 5 et des migrations dentaires [2]. Leur traitement nécessite une réhabilitation complexe et multidisciplinaire à la fois parodontale, prothétique et implantaire. Les thérapeutiques orthodontiques peuvent également intégrer cette réhabilitation afin de remédier aux migrations dentaires [3].
La gestion ortho-parodontale est donc la clé du succès thérapeutique. Il est aujourd’hui établi qu’un traitement orthodontique ne peut être indiqué sur un parodonte inflammatoire sous peine d’en aggraver le pronostic. La thérapeutique parodontale non chirurgicale, basée sur des modifications comportementales, l’élimination et/ou la désorganisation du biofilm supra-gingival et la thérapie étiologique sont les prérequis à tout traitement orthodontique [4].
Toutefois, dans…