Suivi 3D et 4D dans le traitement de l’usure

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°2 - 15 avril 2023 (page 44-54)
Information dentaire
– Qu’apporte la 3D dans le suivi de l’usure dentaire ?
– Comment déprogrammer les contacts occlusaux en antéposition grâce au mock-up partiel ?
– Comment suivre l’amélioration fonctionnelle grâce au 4D ?

L’usure dentaire est un phénomène complexe, sous la dépendance de nombreux facteurs étiologiques qui lui donnent des formes cliniques variées [1, 2]. Plusieurs degrés d’atteinte peuvent être identifiés, grâce aux différents indices ou classifications proposés jusque-là. Le plus répandu semble être l’indice BEWE (Basic Erosive Wear Examination) qui reflète assez fidèlement l’état global de la denture, secteur par secteur [3, 4].

Les tout premiers stades de l’usure ne s’accompagnent quasiment jamais de doléances de la part du patient (fig. 1a-g). Elles permettent, en revanche, une information et une surveillance clinique régulière de la part de l’équipe soignante. Des corrections grâce à des changements diététiques, des conseils pour une hygiène bucco-dentaire moins agressive, le port d’une gouttière nocturne de protection du bruxisme, ou encore une prise en charge cognitive du bruxisme d’éveil sont autant de possibilités thérapeutiques à envisager dans ces situations débutantes.

Au contraire, lorsque l’usure atteint des stades avancés sur le plan clinique, il convient d’intervenir pour restaurer les fonctions, éliminer les sensibilités et améliorer l’esthétique. Le consensus thérapeutique européen fait clairement référence à l’utilisation des techniques additives, en composite ou en céramique, associées à des préparations minimalement invasives et adhésives [5].

Examen oro-facial préalable

Une des premières observations que doit faire le praticien est liée à la présence ou à l’absence de dysfonction temporo-mandibulaire (DTM) [6]. En effet, si une telle dysfonction est mise à jour et rapportée par le patient comme invalidante, il convient de traiter en premier lieu celle-ci avant de démarrer toute réhabilitation prothétique d’envergure [7-9].

Lorsqu’aucune DTM n’est rapportée, la prise en charge doit commencer…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés Protocole moderne de l’empreinte fonctionnelle en prothèse amovible complète mandibulaire

L’empreinte fonctionnelle mandibulaire chez le patient édenté complet représente un défi majeur en prothèse amovible complète (PAC). La complexité anatomique...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Évaluation de la satisfaction des patients porteurs de prothèse amovible partielle transitoire immédiate

Les édentements sont sources de troubles esthétiques, fonctionnels et psychologiques [1]. En effet, en altération avec le sourire, ils diminuent...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Les orthèses d’avancée mandibulaire – Fiche technique

Indications Les indications de l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) sont les suivantes [1, 2] : en première intention dans le traitement du...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés ­Réalisation de 2 bridges collés cantilevers postérieurs en zircone 3Y-TZP sur un patient sans contre-indication à l’implantologie

La thérapeutique du bridge collé cantilever antérieur à une ailette en céramique présente aujourd’hui toutes les preuves cliniques de sa...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mise en fonction immédiate de l’édenté complet : apport de la navigation dans le flux

Le traitement de l’édenté complet par implants associé à une mise en fonction immédiate est une technique décrite depuis des...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le modèle hybride en prothèse fixée

L’utilisation d’empreintes physico-chimiques dans le domaine dentaire est bien établie depuis de nombreuses années. Plusieurs techniques et matériaux d’empreinte sont...