Résumé
Objectif
- Identifier précocement les patients et les sites à risque de péri-implantite est crucial pour prévenir au plus tôt cette maladie. Pour ce, il faut trouver des biomarqueurs spécifiques de l’état de santé péri-implantaire. La parodontite sert souvent de référence pour étudier la pathogénie de la péri-implantite, mais ce, avec de nombreuses limites. L’objectif de cette revue narrative est de faire le point sur les spécificités de réponse inflammatoire de la péri-implantite par rapport à celle de la parodontite.
méthode
- Une recherche bibliographique menée sur Medline en janvier 2022 a permis d’identifier huit études transversales avec collection d’échantillons biologiques, publiées sur les dix dernières années et comparant l’inflammation de poches parodontales à celle de poches de péri-implantite. La topographie et la composition cellulaire et moléculaire de l’infiltrat inflammatoire sont étudiées par immunohistochimie sur des explants de gencive et de tissu kératinisé péri-implantaire. Des prélèvements de fluide créviculaire permettent la comparaison de la production de cytokines.
Résultats
- L’infiltrat inflammatoire est plus étendu, en contact avec l’os, moins vascularisé et plus riche en leucocytes dans la poche péri-implantaire versus la poche parodontale. Les macrophages, avec une densité accrue de macrophages de type 1 (M1), et les neutrophiles pro-inflammatoires, produisant des espèces réactives de l’oxygène et des Neutrophil Extra-cellular Traps sont retrouvés en plus grande densité dans le tissu conjonctif de la poche péri-implantaire. Les résultats divergent quant aux lymphocytes et plasmocytes, ce qui peut être dû à des protocoles différents de prélèvements. La variabilité des résultats quant aux cytokines, métalloprotéases et au ratio RANKL/OPG ne permet pas de conclure.
Conclusion
- Des controverses existent quant aux différents…