La définition de la santé, par l’Organisation Mondiale de la Santé, est un état de confort total physique, psychique et social [1]. Aussi, l’édentation doit être clairement qualifiée de réel handicap de vie. Insuffisamment pris en charge par l’Assurance maladie, il est accentué par une société de jeunesse sacralisée. En effet, aujourd’hui, les traitements de dentisterie et de prothèse servent autant à vivre en société qu’à assurer la seule fonction masticatoire. Cela est devenu une priorité de vie pour de nombreux patients. Dans les sociétés occidentales et selon la Haute Autorité de Santé, 16 % de la tranche d’âge 65-75 ans serait édentée [2-3].
Exposé
Succédant aux traitements prothétiques conventionnels amovibles, l’implantologie orale a été l’une des révolutions majeures. La prothèse implantaire est quotidienne dans les réalisations de laboratoire de prothèse [4-6].
Mais, l’édentation totale s’accompagne fréquemment d’atrophies osseuses, pouvant être accentuées par la sollicitation du port d’une prothèse amovible instable. Au maxillaire, les atrophies anatomiques peuvent alors contre-indiquer la pose implantaire en première intention, principalement en zone postérieure sous sinusale. Aussi, les praticiens sont régulièrement amenés à proposer une étape préliminaire de chirurgie pré-implantaire par greffe d’apposition [7-8], de surélévation sinusale [9-10], de chirurgie orthognatique [11-12]… Si cela correspond à la thérapeutique consensuelle et est la règle à respecter, elle se révèle lourde et compliquée [13].
La chirurgie pré-implantaire nécessite :
- de vraies compétences, avec un plateau technique avancé ;
- de la patience, en raison de la longue durée de traitement ;
- des engagements financiers.
Une simplification peut être apportée par la thérapeutique de pose de quatre implants dans la pyramide sous nasale en avant des sinus maxillaires.