dans le diagnostic et le suivi des pathologies de l’ATM
Les pathologies de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) sont de plus en plus fréquentes et multifactorielles [1-4]. La prédisposition anatomique ou génétique, l’altération tissulaire, le stress, peuvent engendrer un serrage dentaire et/ou un bruxisme, et provoquer une pathologie de l’ATM. Le diagnostic peut être difficile par manque de signe clinique spécifique. Par ailleurs, des troubles psychologiques peuvent accompagner ce type de pathologie [2, 5].
L’objectif de cet article, relatant une étude menée sur 59 patients, est d’examiner l’intérêt potentiel du signe de Romberg postural (SRP) dans le diagnostic et le suivi des pathologies de l’ATM.
Le SRP est légèrement différent du signe de Romberg, reflet d’un syndrome vestibulaire. Le SRP vise à détecter les anomalies de proprioception [6].
Le lien anatomophysiologique entre l’occlusion, l’ATM et le système trigéminal a déjà été étudié [7, 8].
Matériels et méthodes
Le signe de Romberg postural
Reflet des répercussions globales du déséquilibre musculo-articulaire sur la posture du sujet, le SRP a été recherché chez tous les patients de l’étude.
En neurologie, le signe de Romberg, reflète une ataxie. Le patient se tient debout, talons joints, sans chaussures, bras tendus, et ferme les yeux. Les contacts dentaires sont conservés, en occlusion naturelle de chaque patient, de tonus musculaire équilibré. La capacité du patient à maintenir sa posture est alors évaluée. S’il ne parvient pas à rester stable, on parle d’ataxie.
En médecine buccale, la pratique du test de Romberg a comme objectif de détecter des problèmes posturaux et d’équilibre liés à des désordres de l’appareil stomatognathique.
Le SRP est dit positif en cas de déviation latérale significative, d’au moins 5 cm, des deux bras dans les 15 secondes qui suivent la fermeture des yeux (fig. 1).
Dans cette étude, l’examen…