Selenomonas spp.

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  • Publié le . Paru dans Parodontologie Implantologie Orale, un nouveau regard n°3 - 15 septembre 2023 (page 42-44)
Information dentaire
Le genre Selenomonas regroupe plusieurs espèces dont certaines sont retrouvées plus abondantes chez les patients atteints de gingivite ou de parodontite. Si les mécanismes de pathogénicité des Selenomonas spp. restent encore mal documentés, la production de lipopolysaccharides ou encore leurs interactions avec le système immuno-inflammatoire de l’hôte pourraient jouer un rôle dans le développement de maladies parodontales.

L’objectif de cette rubrique est de rédiger la carte d’identité d’un habitant du parodonte. La rubrique comportera l’identité de l’habitant (procaryote ou eucaryote), son rôle, son habitat et toute autre caractéristique, y compris la pathogénie si elle existe. L’iconographie sera du macroscopique au microscopique, voire de l’ultramicroscopique.

Identité

Nom : Selenomonas spp.

Date de description :  À partir de 1913 par von Prowazek

Parenté :  Genre Selenomonas appartient à la famille Selenomonadaceae de l’ordre des Selenomonadales, classe Negativicutes, phylum Bacillota, domaine des Bacteria

Étymologie : Selenomonas du grec selênê « la lune » et du latin monas « une unité »

Composition : Cytoplasme, flagelles

Domicile : Cavité buccale de l’Homme et système gastro-intestinal des animaux, en particulier des ruminants

Description

Le genre Selenomonas compte actuellement treize espèces et deux sous-espèces correctement nommées et validées selon l’ICPN. La plupart des espèces de Selenomonas ont initialement été isolées dans la cavité buccale de l’Homme, mais certaines ont été découvertes pour la première fois dans des d’échantillons provenant du système gastro-intestinal d’animaux, en particulier de ruminants (tableau 1).

Croissance

Les espèces du genre Selenomonas sont des bactéries anaérobies à Gram négatif. Au microscope électronique à balayage, les cellules se présentent sous la forme de bâtonnets incurvés qui leur confèrent un aspect de croissant de lune d’où le genre tient son nom. Elles mesurent en moyenne 0,5 à 1,1 µm de diamètre et 2 à 11 µm de longueur. Elles sont mobiles grâce à la présence d’un ou de plusieurs flagelles près du centre de la face concave (fig. 1).

Leur croissance nécessite une période d’incubation de deux à trois jours à une température optimale de 30 à 45 °C selon les espèces. En fonction du milieu solide et de l’espèce…

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