Responsable scientifique : Caroline Fouque
Intervenants : Damien FEUILLET, Hélène RANGé, Nicolas BLANC-SYLVESTRE
La parodontologie au croisement des disciplines
Toutes sévérités confondues, les maladies parodontales concernent environ 40 % des adultes de 30 ans, une proportion qui augmente significativement avec l’âge. Ces pathologies ne se limitent pas à la cavité orale : elles ont des répercussions systémiques majeures, en particulier sur le diabète, les maladies cardiovasculaires et les affections respiratoires. Ces liens justifient une prise en charge globale, dans laquelle les praticiens jouent un rôle clé en tant qu’interlocuteurs entre la santé bucco-dentaire et générale.
Depuis 2018, l’Assurance Maladie en France a pris des mesures pour rembourser certains actes parodontaux (fig. 1) pour les patients atteints de diabètes (ALD 8) et, plus récemment, pour d’autres affections de longue durée : les rhumatismes articulaires chroniques (ALD 22 et 27), certaines affections cardiovasculaires (ALD 5 et 13) et des syndromes immunitaires (ALD 7). Cela marque une avancée majeure, bien que la réévaluation et les thérapeutiques parodontales de soutien (maintenance) et chirurgicales ne soient pas prises en charge.
Le fil de rouge de cette conférence s’est déroulé autour des étapes de prise en charge proposées par l’European Federation of Periodontology (EFP) [1] (fig. 2), qui sont disponibles en français sur le site internet de la SFPIO [2].
Recueil des données : diagnostic et bilan parodontal
Le diagnostic initial est essentiel pour déterminer la gravité de la maladie et adapter les traitements. Une première consultation permet d’identifier les symptômes rapportés par le patient (saignement des gencives, mobilité dentaire, douleurs…) et les facteurs de risque, qu’ils soient locaux (prothèses mal ajustées, hygiène insuffisante…)…