Nous avons mené une étude pour tester l’intérêt de l’utilisation des lames osseuses déminéralisées dans le cadre de reconstructions alvéolaires pré- ou per-implantaires, en apposition ou en coffrage associé à des xénogreffes particulaires. Cet article en présente les résultats.
D’après Spray, une épaisseur osseuse minimale de 2 mm est un prérequis pour maintenir la dimension verticale de la crête alvéolaire [1].
Raghavendra introduit la notion d’espace de trophicité péri-implantaire [2]. Il s’agit de l’épaisseur minimale d’os vital en vestibulaire des implants dentaires nécessaire pour assurer la stabilité du volume osseux et la pérennité des implants. Cette épaisseur indispensable semble être de 2 mm au minimum.
Les études d’Araujo corroborent ces assertions. Ses recherches le conduisent à conclure que lorsque l’épaisseur de la table osseuse vestibulaire est inférieure à 2 mm, elle se résorbe [3].
Lorsque le volume osseux se révèle insuffisant, les autogreffes représentent, selon Khoury, le gold standard dans les techniques d’augmentation osseuse de la crête alvéolaire [4].
Les greffons xénogènes, utilisables sous forme de plaquettes, permettent d’envisager d’éviter les inconvénients – dont la morbidité – du prélèvement autogène, de réduire le temps opératoire et de disposer de blocs osseux en quantité illimitée.
Les plaquettes utilisées proviennent d’os cortical d’origine hétérologue ayant subi un processus de décalcification superficielle. Par ce biais, elles acquièrent une consistance élastique tout en gardant la cohérence typique du tissu osseux dont elles proviennent.
Les plaquettes (os cortico-spongieux) peuvent être utilisées en apposition ou en tant que matériel de coffrage (lame d’os cordical) pour générer un espace de comblement dans lequel du biomatériau particulaire d’origine animale peut être greffé.
L’objet de cette étude…