Rôles du chirurgien-dentiste dans la prise en charge du sommeil

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 32-36)
Information dentaire
La compréhension du sommeil et sa régulation sont les grands oubliés de la médecine jusqu’à l’invention de l’électroencéphalogramme au XXe siècle. Jusqu’alors, le corps médical ne s’était que trop peu intéressé à cette condition physiologique indispensable au maintien de la vie et de la santé.

Nous passons environ un tiers de notre vie à dormir (source : Institut National du Sommeil et de la Vigilance, mars 2016). Mais le temps consacré au sommeil par les Français ne cesse de se réduire par les obligations qu’imposent nos modes de vie modernes. Cependant, la privation de sommeil a des répercussions néfastes en termes de morbi-mortalité, surtout pour des durées inférieures à 6 heures par nuit [1]. Une carence de sommeil favorise la croissance tumorale [2], prédispose au développement de maladies métaboliques dont le diabète en favorisant l’insulino-résistance [3] ou encore conduit à une baisse de la vigilance et de la performance au quotidien, générant un risque accidentologique accru ainsi que des problèmes psychologiques et dépressifs.

Il est donc important de considérer le sommeil comme un élément d’éducation et de prévention au même titre que l’hygiène orale. En considérant qu’environ un tiers des Français souffrent de troubles du sommeil [4] et que plus de 80 % des troubles respiratoires associés au sommeil ne seraient pas diagnostiqués, nous avons de larges progrès à faire pour la reconnaissance de ces affections. En tant qu’acteur de santé il est du ressort du chirurgien-dentiste d’accorder une importance particulière au dépistage de ces pathologies qui ont un impact néfaste sur la santé et la qualité de vie des individus.

Place du chirurgien-dentiste dans la médecine du sommeil

Le chirurgien-dentiste dispose d’une place privilégiée : il existe des signes d’appel qu’il est susceptible de relever au cours de la consultation. Les troubles du sommeil qu’il est le plus à même de diagnostiquer sont :

– le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), qui est caractérisé par des épisodes répétés d’obstruction des voies aériennes pendant le sommeil et qui concernerait 2 à 4 % des individus [5] ;

– le bruxisme du sommeil, défini par l’International Classification…

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