Comme pour de nombreuses autres maladies, plus le diagnostic et le traitement du SAHOS sont précoces, meilleurs sont les résultats et les complications réduites [15]. Pendant des années, l’obstacle principal à la prise en charge précoce était de reconnaître cette maladie suffisamment tôt. Cet obstacle s’atténue maintenant que de plus en plus de praticiens de différentes spécialités sont alertés de la forte prévalence, des signes évocateurs et des risques de complications du SAHOS non traité. Ainsi le nombre de patients diagnostiqués pour un SAHOS a-t-il très fortement augmenté ces dernières années [16]. Pour répondre à cet afflux de patients, un maximum de praticiens qualifiés doit être impliqué. Parmi ceux-ci, les chirurgiens-dentistes omnipraticiens et orthodontistes ont toute légitimité pour le dépistage.
C’est aussi la toute nouvelle stratégie thérapeutique recommandée par l’Assurance maladie qui met l’odontologiste au cœur du dispositif thérapeutique : l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) est LE traitement de référence de première intention du SAHOS léger à modéré non compliqué [17] ; l’OAM est également, depuis 2010, le traitement de référence de seconde intention en cas d’échec ou de refus de la ventilation en pression positive continue (PPC) [18].
Enfin, un consensus multidisciplinaire s’est imposé pour une approche phénotypique du traitement du SAHOS [19]. L’âge (enfant, adolescent, adulte d’âge moyen, sujet âgé), le sexe, le poids (obésité), les sites obstructifs ORL, les comorbidités, les syndromes malformatifs et les typologies craniofaciales et dentaires conditionnent les options thérapeutiques. Là encore, l’odontologiste a toute sa place pour participer au projet thérapeutique.
Contexte du problème
Depuis la première enquête épidémiologique réalisée par Young et al. [20], beaucoup d’autres se sont intéressées à la prévalence du SAHOS dans différents…