Les expulsions de dents permanentes représenteraient entre 0,5 et 16 % des traumatismes [1] et sont une véritable urgence qui demande une prise en charge rapide et efficace.
Malgré un niveau de preuve peu élevé dans la plupart des études [2], des recommandations ont été publiées et régulièrement mises à jour par l’International Association of Dental Traumatology (IADT) pour la prise en charge des dents expulsées et leur suivi [1]. Ces recommandations soulignent notamment l’importance d’informer le patient et son entourage des suites possibles et des options envisageables à moyen et long terme (décoronation, autotransplantation, bridge, prothèse amovible partielle ou fermeture d’espace par orthodontie [1]).
Les objectifs de cet article visent à rappeler les recommandations de l’IADT, puis à analyser les suites des réimplantations de dents permanentes expulsées et enfin à proposer une réflexion sur les solutions que peut apporter ou doit évoquer l’omnipraticien chez l’enfant et l’adolescent.
Quelles sont les recommandations de l’IADT ?
L’IADT recommande de réimplanter immédiatement une dent permanente expulsée sur le lieu du traumatisme (tableau 1). Si la réimplantation immédiate ne peut pas avoir lieu, il est recommandé de se rendre au cabinet dentaire le plus rapidement possible. La dent y sera réimplantée sans distinction du stade de développement radiculaire, du temps extra-alvéolaire ou du milieu de conservation dentaire (donc de l’état des cellules du ligament parodontal). Les milieux de conservation recommandés sont par ordre décroissant de préférence : lait > HBSS (Hanks’ Balanced Salt Solution) > salive > sérum physiologique > eau.
Dans tous les cas, il convient de prescrire une antibiothérapie systémique (amoxicilline ou doxycycline en cas d’allergie) et de vérifier que la vaccination anti-tétanique est à jour. Il faut également suturer les lacérations gingivales si elles sont…