La canine maxillaire, à l’exception des troisièmes molaires, est la dent la plus fréquemment incluse. Ce phénomène est retrouvé chez 0,2 % à 3 % de la population générale [1]. En cas d’échec de traction orthodontique, cela se traduit par une ankylose de la canine, qui est retrouvée dans un tiers des cas [2, 3].
L’ankylose peut être définie comme une prolifération pathologique de l’os liant deux structures minéralisées distinctes, qui peuvent normalement être déplacées séparément l’une de l’autre [3]. Pour une dent incluse non-mobilisée après trois mois de traction orthodontique, une démarche diagnostique recherchant une ankylose cervicale ou radiculaire doit être mise en place, sous peine de bascule du plan d’occlusion [3].
Si l’étiologie des ankyloses est variable [2, 3], la prise en charge des canines ankylosées est peu décrite dans la littérature et s’avère difficile. Pour autant, l’importance fonctionnelle et esthétique de la canine n’est plus à décrire, et une option thérapeutique doit être trouvée.
Celles-ci sont variées : ostéotomie associée à une chirurgie orthognatique [4], autotransplantation (en cas d’ankylose de faible étendue), restauration collée sur la dent en infraclusion, avulsion avec fermeture de l’espace [5], ou encore restauration dento-portée, voire implanto-portée. Si, en raison du jeune âge des patients, l’implantation n’est pas envisageable, une décoronation permet la préservation alvéolaire pendant la phase de temporisation [6]. À ce jour, à la connaissance des auteurs, aucune recommandation n’est universellement suivie pour la prise en charge des canines maxillaires ankylosées.
à travers ce cas clinique, une option thérapeutique esthétique, associée à une approche minimalement invasive, est décrite.
Cas clinique
Mme C, 20 ans, sans antécédents médicaux, se présente en première consultation d’orthopédie dento-faciale au sein du Pôle de…