Une réhabilitation occlusale fonctionnelle est indiquée en cas de défaillances des guidages d’entrée et de sortie de cycles de mastication en raison d’une morphologie dentaire inappropriée ou insuffisante ou en raison des conséquences observables sur l’appareil manducateur : perturbations du cycle, douleurs musculaires, dyskinésies dento-articulaires.
Quelle position de référence adopter ?
Les différentes écoles occlusales (gnathologique, fonctionaliste, myocentriste, fonctionnelle) ne proposent que deux possibilités : la relation centrée ou l’occlusion d’intercuspidie maximale (OIM). Clark et Evans précisent cependant qu’il n’y aurait pas d’occlusion idéalement définissable et consensuelle. En revanche, Dawson préconise sa manipulation en relation centrée pour s’assurer d’une harmonie optimale entre des différents acteurs de l’appareil stomatognathique : la dent, le parodonte, l’ATM, les muscles et le système nerveux central. Partant du constat que la déglutition s’effectue 2 000 fois environ par jour en OIM, Lauret et Le Gall préconisent dès 1994 de laisser le patient en OIM de déglutition et de ne surtout pas perturber la position antéro-postérieure de l’ATM. Il n’existe en effet, jusqu’à ce jour, aucune démonstration validée prouvant qu’une manipulation de la mandibule en relation centrée (d’ailleurs, de laquelle s’agirait-il puisqu’on en recense environ 35 ?) soit une position de référence clinique. Encore faut-il pouvoir valider une OIM…
Le Gall a montré avec de nombreux cas cliniques et des vidéos que la morphologie occlusale est en étroite relation avec la forme du cycle de mastication et les DDA. Le cas clinique proposé dans cet article tentera très humblement d’abonder dans ce sens.
Cinématique de l’ATM
Contacts dento-dentaires
Les contacts entre les dents ne se produisent pas longtemps mais fréquemment ; ils sont légers en déglutition et intenses pendant la mastication.