Réhabilitation maxillaire par prothèse obturatrice

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°2 - 15 avril 2021 (page 154-162)

16a,b. Prothèse maxillaire polymérisée avant et après diminution de la hauteur (vue latérale).

Information dentaire
  1. Comment remplacer les pertes de substance du massif facial ?
  2. Comment restaurer les fonctions orales, l’esthétique et le bien-être psychologique ?
  3. Quelles sont les étapes de réalisation et d’évolution de ce type de prothèse ?

Les pertes de substance maxillaires d’étiologies carcinologiques représentent des réhabilitations orales complexes à réaliser. Elles sont la conséquence de chirurgies d’exérèse affectant les tissus muqueux et/ou osseux pouvant entraîner des communications bucco-nasales, bucco- sinusiennes ou encore bucco-naso-sinusiennes.

Il en résulte des troubles fonctionnels, lors de la phonation (engendrés par une perte d’étanchéité entre la cavité buccale et la cavité sinusienne ou nasale), la déglutition ou encore la mastication. Il est possible de constater également des troubles psychologiques, parfois sévères, entraînant une altération physique, ce qui isole souvent ces patients [1].

Selon la forme de la cavité issue de la perte de substance, la prothèse obturatrice peut avoir une rétention et une stabilisation satisfaisantes, lui permettant d’offrir un résultat esthétique et fonctionnel acceptable chez les patients dentés [1].

Ces prothèses sont réalisées chez des patients non éligibles à une fermeture chirurgicale de par la taille et l’étendue de leur lésion, l’état des tissus environnants ou encore la récurrence de la lésion maligne ainsi que leurs âges et facteurs de comorbidités. [2,3]. Grâce à elles, le patient retrouve des fonctions orales, un aspect esthétique et un bénéfice psychologique convenables dans un laps de temps réduit [2-4]. De plus, leur amovibilité permet, au praticien, un contrôle aisé des limites de l’exérèse et de la qualité de cicatrisation [5].

Cependant, ces prothèses présentent aussi des inconvénients, lors de la réalisation de certaines étapes prothétiques et à propos de leur stabilité ou rétention en cas de pertes de substance importantes. En effet, en présence de larges défauts où peu de dents sont maintenues sur l’arcade et où les tissus de soutien sont limités, la prothèse obturatrice est volumineuse, donc lourde, diminuant sa stabilité et sa rétention…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mise en fonction immédiate de l’édenté complet : apport de la navigation dans le flux

Le traitement de l’édenté complet par implants associé à une mise en fonction immédiate est une technique décrite depuis des...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le modèle hybride en prothèse fixée

L’utilisation d’empreintes physico-chimiques dans le domaine dentaire est bien établie depuis de nombreuses années. Plusieurs techniques et matériaux d’empreinte sont...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Comment rétablir un joint vélo-palatin déficient ?

La réussite du traitement de l’édentement total maxillaire avec une prothèse amovible complète dépend notamment de l’efficacité rétentive de la...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Bridge collé cantilever postérieur en céramique chez une patiente jeune avec contre-indication chirurgicale à l’implantologie

Une hauteur osseuse sous-sinusienne insuffisante du maxillaire postérieur est fréquente, empêchant une réhabilitation implantaire sans la réalisation de soulevés de...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Armature en PEEK et bridge complet implanto-porté : revue de littérature et recul clinique à 5 ans

La troisième dentition est un réel défi face aux patients édentés complets. Il s’agit de leur rendre le sourire, mais...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Complications prothétiques : le remplacement délicat d’une première molaire mandibulaire par une couronne sur implant

Situation clinique et diagnostic Il s’agit du remplacement d’une 1re molaire mandibulaire chez une patiente âgée de 37 ans au...