Réhabilitation esthétique et fonctionnelle de la microdontie

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste, Stratégie Prothétique n°2 - 15 avril 2023 (page 21-30)
Information dentaire
– Comment diagnostiquer la microdontie localisée et généralisée ?
– Comment gérer le traitement pluridisciplinaire de la microdontie ?
– Quand commence ce traitement et quelles sont ses phases ?
– Quels matériaux sont adaptés à la restauration de ces dents ?

Les anomalies dentaires peuvent être congénitales, de développement ou acquises, et peuvent inclure des altérations du nombre de dents, de leur taille, de leur morphologie ou encore du schéma d’éruption [1].

Pour ce qui est de la taille des dents, elle peut varier selon plusieurs facteurs, parmi lesquels le groupe ethnique ou le sexe. Il est couramment admis que, par exemple, l’homme est doté de dents plus volumineuses que la femme [2]. Toutefois, des facteurs génétiques et environnementaux peuvent avoir un impact plus sévère sur le développement dentaire [3].

Parmi les différentes anomalies de taille décrites, le terme de microdontie est utilisé pour définir une altération du volume de la dent, qui se caractérise par une réduction de ses dimensions, et, dans certains cas, une altération de sa forme [4, 5]. Par définition, on parle de microdontie lorsque la largeur mésio-distale de la couronne d’une dent est inférieure à sa largeur cervicale [6].

Selon Shafer et col. [4], les microdonties peuvent être classées en trois types :

– Microdontie généralisée relative

Encore appelée « dysharmonie dento-maxillaire (DDM) par défaut », elle correspond à une disproportion entre les dimensions mésio-distales des dents permanentes et le périmètre des arcades alvéolaires correspondantes. Ainsi, la continuité des arcades dentaires au niveau des faces proximales n’est plus assurée. Cette anomalie, quantifiable par l’indice de Bolton, en plus de conduire à de nombreux diastèmes, entraîne le plus souvent des troubles de l’occlusion statique (mauvaise intercuspidation) et parfois de l’occlusion dynamique (contacts prématurés et/ou interférences occlusales) [7] (fig. 1b).

– Microdontie généralisée réelle

Elle implique ici toutes les dents, qui sont dans l’ensemble plus réduites que la normale. Mis à part son apparition dans certains cas de nanisme hypophysaire ou encore à la suite d’un traitement par radiothérapie…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mise en fonction immédiate de l’édenté complet : apport de la navigation dans le flux

Le traitement de l’édenté complet par implants associé à une mise en fonction immédiate est une technique décrite depuis des...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le modèle hybride en prothèse fixée

L’utilisation d’empreintes physico-chimiques dans le domaine dentaire est bien établie depuis de nombreuses années. Plusieurs techniques et matériaux d’empreinte sont...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Comment rétablir un joint vélo-palatin déficient ?

La réussite du traitement de l’édentement total maxillaire avec une prothèse amovible complète dépend notamment de l’efficacité rétentive de la...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Bridge collé cantilever postérieur en céramique chez une patiente jeune avec contre-indication chirurgicale à l’implantologie

Une hauteur osseuse sous-sinusienne insuffisante du maxillaire postérieur est fréquente, empêchant une réhabilitation implantaire sans la réalisation de soulevés de...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Armature en PEEK et bridge complet implanto-porté : revue de littérature et recul clinique à 5 ans

La troisième dentition est un réel défi face aux patients édentés complets. Il s’agit de leur rendre le sourire, mais...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Complications prothétiques : le remplacement délicat d’une première molaire mandibulaire par une couronne sur implant

Situation clinique et diagnostic Il s’agit du remplacement d’une 1re molaire mandibulaire chez une patiente âgée de 37 ans au...