Les anomalies dentaires peuvent être congénitales, de développement ou acquises, et peuvent inclure des altérations du nombre de dents, de leur taille, de leur morphologie ou encore du schéma d’éruption [1].
Pour ce qui est de la taille des dents, elle peut varier selon plusieurs facteurs, parmi lesquels le groupe ethnique ou le sexe. Il est couramment admis que, par exemple, l’homme est doté de dents plus volumineuses que la femme [2]. Toutefois, des facteurs génétiques et environnementaux peuvent avoir un impact plus sévère sur le développement dentaire [3].
Parmi les différentes anomalies de taille décrites, le terme de microdontie est utilisé pour définir une altération du volume de la dent, qui se caractérise par une réduction de ses dimensions, et, dans certains cas, une altération de sa forme [4, 5]. Par définition, on parle de microdontie lorsque la largeur mésio-distale de la couronne d’une dent est inférieure à sa largeur cervicale [6].
Selon Shafer et col. [4], les microdonties peuvent être classées en trois types :
– Microdontie généralisée relative
Encore appelée « dysharmonie dento-maxillaire (DDM) par défaut », elle correspond à une disproportion entre les dimensions mésio-distales des dents permanentes et le périmètre des arcades alvéolaires correspondantes. Ainsi, la continuité des arcades dentaires au niveau des faces proximales n’est plus assurée. Cette anomalie, quantifiable par l’indice de Bolton, en plus de conduire à de nombreux diastèmes, entraîne le plus souvent des troubles de l’occlusion statique (mauvaise intercuspidation) et parfois de l’occlusion dynamique (contacts prématurés et/ou interférences occlusales) [7] (fig. 1b).
– Microdontie généralisée réelle
Elle implique ici toutes les dents, qui sont dans l’ensemble plus réduites que la normale. Mis à part son apparition dans certains cas de nanisme hypophysaire ou encore à la suite d’un traitement par radiothérapie…