Réhabilitation esthétique a minima : accorder parodontologie et odontologie restauratrice

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  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°1 - 15 février 2023 (page 42-48)
Information dentaire

– Nos objectifs de traitement doivent-ils suivre nos désirs ou ceux du patient ?

– Les restaurations directes en composite offrent-elles une solution pérenne sur le long terme ?

– Le numérique est-il l’outil idéal pour plus de reproductibilité ?

– Les mock-up sont-ils indispensables à notre réflexion clinique (patients et praticiens) ?

Aujourd’hui, afin de répondre à la demande esthétique grandissante de nos patients, nous disposons d’un large éventail de techniques. Il est tentant de se laisser embarquer dans des thérapeutiques utilisant des restaurations indirectes en céramique dont le résultat est assez prévisible et reproductible.

Cependant, il est important d’informer le patient des différentes alternatives qui existent et de garder à l’esprit que nous devons rester minimalement invasif [1, 2]. La chirurgie parodontale et la dentisterie restauratrice suffisent alors, dans certains cas, à relever le défi esthétique.

Déroulé du cas clinique

Nous recevons un patient âgé de 36 ans pour une première consultation. Sur le plan général, il ne présente aucune pathologie. Sa demande esthétique concerne l’aspect gingival et asymétrique de son sourire. Cela semble être causé par une éruption passive altérée [3]. Il a déjà pris plusieurs avis, mais il reste un peu perdu sur la stratégie à adopter. Certains praticiens lui ont proposé des traitements orthodontiques ou la réalisation de restaurations indirectes sans travail préalable sur l’aspect gingival.

Dans un premier temps, nous nous mettons d’accord avec le patient pour réaliser un projet virtuel afin de modifier la partie gingivale (élongation coronaire et ostéoplastie) [4, 5], mais aussi dentaire (facettes en disilicate de lithium de 15 à 25) du sourire afin de lui proposer une prise en charge qui permettrait d’obtenir un résultat idéal.

Nous recueillons alors tous les éléments permettant d’établir un plan de traitement adapté. Pour cela, nous réalisons une prise d’empreinte numérique totale, maxillaire et mandibulaire, qui servira de point de départ et de base de travail avec le laboratoire de prothèse, ainsi qu’un bilan photographique (portrait, vue intrabuccale et occlusale) (fig. 1 à 4) et, enfin, une radiographie volumique cone beam.

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