Longtemps considérée comme une chirurgie extrême, répondant aux cas de maxillectomie suite à des cancers ou à des personnes accidentées, les implants zygomatiques ont vu leurs indications étendues grâce à leur taux de succès [1,2].
En effet, un édenté maxillaire présentant une forte résorption osseuse n’est pas contraint de subir des greffes osseuses pour avoir une réhabilitation fixe implantoportée.
De nombreux patients ont été traités avec des prélèvements extra-oraux et ont subi plusieurs chirurgies pour recréer un os alvéolaire perdu, alors que les implants trans-zygomatiques trouvent leur ancrage bien plus haut [3]. De ce fait, une seule intervention permet une mise en charge immédiate d’un bridge provisoire transvissé dans la journée. Cette chirurgie reste très technique, demande une grande précision, une excellente connaissance de l’anatomie mais pas seulement.
Il n’est plus question aujourd’hui de faire abstraction de la gestion des tissus parodontaux, de se passer de la vision prothétique ou de minimiser l’impact des émergences implantaires.
La phase chirurgicale dépend de la formation, de l’expérience, de la dextérité de l’équipe chirurgicale, des chirurgiens comme des aides opératoires.
La phase prothétique est, quant à elle, dépendante de la qualité de travail du praticien prothésiste et du laboratoire de prothèse, ainsi que de l’exactitude de l’empreinte puis de la précision lors de la confection de l’armature.
La question ne devrait plus se poser pour l’usinage CFAO de l’armature, mais qu’en est-il de l’empreinte ? L’empreinte optique est-elle un atout pour finaliser ce travail ? Est-elle devenue suffisamment précise pour répondre à l’exigence d’une réhabilitation complète sur quatre implants zygomatiques nommée « Quad Zygoma » ?
Présentation
Une patiente de 65 ans est adressée en vue d’une réhabilitation fixe au maxillaire. Elle porte une prothèse…