En odontologie conservatrice, les restaurations en méthode directe par résines composites ont progressivement remplacé celles par amalgames, dont l’utilisation est désormais désuète en France [1] (fig. 1). Ces résines présentent des propriétés esthétiques bien supérieures et des propriétés mécaniques qui se rapprochent davantage de celles des tissus dentaires. D’un point de vue thérapeutique, l’accent est mis aujourd’hui sur le nécessaire recours à des procédures réparatrices minimalement invasives qui privilégient au maximum la conservation de la structure de la dent saine [2].
Dans certaines situations cliniques, lorsque les cavités sont de grande étendue ou qu’il y a un point de contact à recréer, la réalisation d’un composite en méthode directe peut être complexe. Le respect du facteur cavitaire et des critères inhérents à la reconstruction d’une zone interproximale peut orienter le praticien vers la conception d’une restauration en méthode indirecte (de type inlay-onlay) (fig. 2) [3]. Le prothésiste gère alors, sur un modèle ou de façon numérique, par conception et fabrication assistées par ordinateur, les points délicats de la restauration. Dans le cadre de lésions carieuses (ou de cavités) peu délabrantes, il paraît toutefois dommage de renoncer aux principes d’économie tissulaire en préparant les tissus à recevoir une pièce en céramique. L’objectif de cet article est ainsi de présenter un protocole clinique original permettant de gérer au fauteuil, en méthode directe, la reconstruction d’un point de contact, certes carié, mais peu ou pas délabré : les auteurs, après une présentation didactique de la méthodologie, reviendront sur les étapes essentielles de la procédure de réalisation par la description d’un cas clinique dans lequel est présentée la gestion d’une carie interproximale, sans délabrement de la surface occlusale. La méthode…