Différentes techniques d’augmentation osseuse sont reconnues à l’heure actuelle, dont les xénogreffes, les allogreffes et enfin les autogreffes. Celles-ci diffèrent par leur origine, leur composition et leur mode d’intégration.
Les greffes autogènes sont les seules à posséder, en plus des propriétés ostéoconductrices et ostéoinductrices, des propriétés ostéogéniques. Ainsi, elles peuvent à la fois guider la croissance osseuse à leur contact, induire la néoformation osseuse et produire de l’os néoformé à partir des cellules vivantes en provenance du greffon. Par ces caractéristiques, l’os autogène est le matériau de choix pour les défauts majeurs [1].
L’os autogène peut être associé à des biomatériaux pour optimiser le résultat final. Ces derniers peuvent être utilisés à différentes étapes du traitement : lors de la régénération osseuse ainsi qu’à la pose des implants.
Cet article a pour but de montrer comment l’apport des biomatériaux peut optimiser le traitement implantaire en suivant le concept biologique du Pr Fouad Khoury au cours des différentes phases de traitement.
Les biomatériaux dans le concept biologique des régénérations osseuses autogènes
L’utilisation d’os autogène nécessite la réalisation d’un prélèvement osseux. Il peut être réalisé grâce à différentes instrumentations. Dans cet article, nous décrirons l’utilisation de la Microsaw (DentsplySirona).
Ce protocole décrit par le professeur Khoury [2] utilise un disque de 3,15 mm de rayon, qui conduit à des ostéotomies verticales (mésiale et distale) et horizontale (apicale). Elles sont peu profondes et situées dans la corticale de la ligne oblique externe. Ces ostéotomies sont reliées en crestale à l’aide d’un foret, puis le bloc est libéré grâce à un ciseau à os. Les blocs prélevés dans la région rétro-molaire sont principalement constitués d’os cortical. Le bloc est séparé en deux lamelles…