Ainsi la cicatrisation de première intention, l’angiogenèse, la stabilité du caillot et le maintien de l’espace sont les quatre facteurs clés, qui, lorsqu’ils sont associés ensemble, créent les conditions favorables au processus de régénération osseuse. Mais ceci est loin d’être suffisant pour atteindre l’objectif souhaité. D’autres paramètres dont on peut dresser une liste non exhaustive entrent également en jeu : sélection des cas ; choix du tracé d’incision [3, 4] ; configuration du défaut osseux [5] ; potentiel de régénération du site ; choix du type de membrane et/ou du dispositif du maintien de l’espace ; technique de fixation et de mise en tension de la membrane [7, 8] ; choix du type de biomatériau ; apport d’os autogène ou non [9] ; choix du site de prélèvement osseux [10]… L’équation peut parfois s’avérer complexe à résoudre. On ajoutera à cela l’habilité et l’expérience du chirurgien, et alors seulement on pourra s’attendre à obtenir les résultats escomptés.
Ces techniques ont évolué au cours des trente dernières années et continuent d’évoluer. D’ailleurs, il n’existe pas qu’une seule façon de faire, mais la philosophie globale est identique, que l’on soit plutôt un disciple de l’école 100 % autogène [11, 12], de l’école ROG ou encore que l’on associe les deux.
Par ailleurs, on sait que la gestion des tissus mous péri-implantaires est aussi importante que la gestion des tissus durs, afin d’assurer la pérennité du traitement et de limiter le risque de péri-implantite [13, 14]. En effet, si d’un côté, le fait d’obtenir une bonne laxité des lambeaux lors de la chirurgie osseuse permet de garantir, dans la plupart des cas, une cicatrisation de première intention sans réouverture du site, d’un autre côté, cette gestion tissulaire entraîne une forte distorsion muco-gingivale, avec quasi-disparition du vestibule et absence de tissu attaché et kératinisé…