Le développement de l’implantologie a permis de prendre en charge des situations cliniques qu’il était difficile, voire impossible de traiter auparavant. L’idée d’une complémentarité entre l’implantologie et l’orthodontie n’est pas nouvelle, elle est présente dans les esprits depuis plusieurs décennies [1-4]. Parfois, c’est l’implantologie qui vient au secours de l’orthodontie ; parfois c’est l’orthodontie qui intervient au bénéfice de l’implantologie.
Cette dernière a permis à l’orthodontie d’introduire dans la discipline le concept révolutionnaire de l’ancrage absolu. Cet ancrage absolu peut être acquis par l’intermédiaire de piliers ankylosés temporaires appelés à être déposés au terme du traitement [5]. Il peut être aussi exploité lorsqu’un ou des implants définitifs sont posés en position optimale suite à une simulation informatique anticipant le résultat du traitement de la malocclusion en présence d’un édentement partiel [6].
Ces implants définitifs ont alors un double usage : ils sont destinés, d’une part à servir d’ancrage absolu dans le cadre du volet orthodontique du traitement, et d’autre part à participer au volet thérapeutique implantaire du patient sous la forme d’un pilier soutenant une prothèse d’usage implanto-portée [6]. La gageure de cette approche résidait dans le fait que la simulation informatique et l’implantologie assistée par ordinateur permettaient de poser les implants précisément à l’endroit où, au terme du traitement implantaire, ils devaient se trouver.
De son côté, l’orthodontie, en tractant en direction coronaire des dents vouées à l’extraction, a permis de préparer à l’implantation des sites déficients en gencive marginale et en volume osseux coronal [1,2,4]. Le mouvement de traction orthodontique s’est aussi spécialisé dans le but d’augmenter le tissu osseux labial et de modifier le biotype gingival [7]. De même…