Résumé
La prise en charge des maladies parodontales débute par le contrôle des facteurs de risques systémiques et locaux modifiables.
À l’issue de la thérapeutique parodontale initiale, la persistance de poches parodontales combinée à des défauts intra-osseux peut compromettre la stabilisation de la maladie [1] et est associée à un risque de perte dentaire [2]. Une thérapeutique complémentaire, chirurgicale, est indiquée.
Différentes techniques chirurgicales ont été progressivement proposées, avec pour objectifs de réduire le traumatisme chirurgical, d’augmenter la stabilité du lambeau et du caillot, de permettre une fermeture primaire de la plaie et de réduire le temps d’intervention. La réduction des suites postopératoires est aussi au cœur de ces techniques [3].
Parmi elles, l’approche régénérative des défauts intra-osseux a montré une réduction de la profondeur de poche parodontale et un gain d’attache clinique plus importants que le lambeau d’assainissement conventionnel sans régénération [4-6]. L’utilisation de biomatériaux (matériaux de substitution osseuse, membranes, dérivés de la matrice amélaire) a permis de repousser les indications de ces techniques et, par conséquent, de conserver des dents avec un pronostic réservé.
Présentation du cas clinique et processus de décision
Une femme de 77 ans, sans autre pathologie, consulte pour une prise en charge parodontale. Elle présente une parodontite de stade III et de grade C généralisée caractérisée par des profondeurs de sondage allant jusqu’à 14 mm avec saignement et une alvéolyse horizontale et verticale généralisée [7].
Après motivation et enseignement d’une technique de contrôle de plaque personnalisée à la patiente, un traitement parodontal non chirurgical (détartrage et instrumentation en sous-gingival) est effectué [8].
Lors de la réévaluation parodontale à 12 semaines, l’examen clinique montre une nette amélioration…