Réussir les sutures de base en chirurgie parodontale

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°2 - 15 juin 2022 (page 6-16)
Information dentaire
Le temps des sutures représente une étape stratégique pour la cicatrisation et la réussite du traitement chirurgical. Pourtant, en fin d’intervention, la fatigue et la perte de concentration peuvent induire un manque d’efficacité, voire des erreurs. L’objectif est de simplifier cet acte par un choix judicieux du matériel, que ce soit de l’instrumentation ou du type de fil, et de la suture adaptée en fonction de son action et donc de son indication. Enfin, la maîtrise technique de chaque point de base permet au praticien d’automatiser ses gestes et ainsi de fluidifier leur réalisation pour gagner en rapidité et en sérénité.

Les sutures interviennent en dernière phase du temps chirurgical et doivent faire l’objet d’une attention toute particulière lors des chirurgies parodontales où la stabilité des lambeaux est primordiale.

En effet, les sutures doivent répondre à trois principaux objectifs afin de garantir la protection du caillot sanguin et d’optimiser la cicatrisation : l’hémostase, le repositionnement sans tension des berges pour favoriser une cicatrisation de première intention et une réduction des douleurs postopératoires et enfin, l’immobilisation du lambeau. Pour cela, nous avons à notre disposition un matériel de suture très varié avec différents types d’aiguilles et de fils aux propriétés biologiques et mécaniques particulières. La chirurgie parodontale, régénératrice ou plastique, réputée pour être exigeante, requiert une bonne connaissance de ces propriétés, que nous étudierons pour mieux appréhender la réponse tissulaire et pour adapter le choix du type de fil en fonction des objectifs de l’intervention.
Enfin, la multiplicité des points nous permet d’adapter nos techniques de fixation et de fermeture des lambeaux. Nous reprendrons chaque point de base, étape par étape, pour comprendre son action et mieux l’indiquer.

Le matériel

Les aiguilles

L’aiguille est le premier élément à pénétrer les tissus et doit avoir, d’une part, un potentiel de résistance à la flexion pour ne pas se tordre lorsqu’elle passe à travers le lambeau et, d’autre part, une ductilité suffisante pour ne pas rompre. L’acier inoxydable de haute qualité semble être le matériau de choix.

Le choix de l’aiguille se fait selon plusieurs critères : sa section, sa courbure et sa longueur. En parodontologie, et particulièrement en chirurgie plastique, on privilégiera la section mixte type « Tapercut » qui combine une pointe triangulaire, pour une pénétration coupante et franche, avec une section ronde, pour un glissement…

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