Retraitement endodontique : révision ou correction du traitement précédent

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°4 - 15 décembre 2016 (page 263-273)
Information dentaire
Résumé
À l’image du traitement initial, le succès du retraitement est étroitement corrélé à la plus faible présence bactérienne intracanalaire persistante compatible avec la santé de l’hôte. Lors du retraitement, le praticien est fréquemment confronté à des altérations anatomiques qui compliquent tant les manœuvres de mise en forme, que celles de désinfection puis d’obturation. Chaque étape clinique se doit pourtant d’être exécutée le plus fidèlement possible aux objectifs mécaniques et biologiques décrits pour le traitement initial. Après avoir analysé les types de difficultés rencontrées, un abord instrumental manuel avec une gestuelle spécifique doit permettre de gérer les complications présentes dans le but de faciliter la préparation à la désinfection et l’obturation. L’objectif de cet article est donc de proposer une démarche clinique rigoureuse et reproductible pour permettre de gérer le retraitement de manière plus fiable et moins anxiogène.

Implication clinique
La phase finale du retraitement vise à corriger les défauts du traitement précédent avant de revoir la désinfection du système canalaire rendu accessible par la désobturation et la gestion de sa portion non traitée (tiers apical, isthme, ramifications latérales).

Le traitement endodontique est une procédure qui donne des résultats prédictibles pour prévenir l’apparition, ou traiter les pathologies périradiculaires inflammatoires en rapport avec l’infection microbienne du système canalaire.

Force est de constater que la qualité technique des soins réalisés dans la plupart des pays industrialisés n’est pas conforme aux critères édictés par les autorités de santé, alors que les études transversales (qui étudient l’état de santé des populations) montrent systématiquement un lien de corrélation direct entre cette faible qualité des traitements et la présence de pathologies périradiculaires.

Le taux d’échec estimé des traitements endodontiques réalisés en omnipratique pourrait être compris entre 30 et 60 % [1, 2]. Du fait du taux de survie très élevé des dents traitées, il en ressort un besoin de réintervention lui aussi très élevé.

Si la plupart de ces échecs ont pour origine la présence d’une infection persistante ou acquise secondairement, il faut en conclure que la tentative précédente a fait défaut aussi bien techniquement que sur les objectifs biologiques.

L’objectif du retraitement, et du temps de révision à proprement parler, est donc d’apporter les corrections nécessaires à la tentative précédente afin d’établir ou de restaurer les conditions favorables à la cicatrisation.

Alors que la finalité biologique du retraitement n’est pas différente de celle du traitement initial [3], la situation du retraitement est particulière. En effet, il va s’agir d’aborder un cas présentant des altérations de l’anatomie originelle susceptibles de limiter techniquement notre capacité à satisfaire les objectifs biologiques, c’est-à-dire à nettoyer et désinfecter complètement le système canalaire [4].

Si l’on cherche à obtenir le meilleur résultat possible, il convient d’analyser correctement la situation avant d’entreprendre le…

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