Le traitement endodontique est une procédure qui donne des résultats prédictibles pour prévenir l’apparition, ou traiter les pathologies périradiculaires inflammatoires en rapport avec l’infection microbienne du système canalaire.
Force est de constater que la qualité technique des soins réalisés dans la plupart des pays industrialisés n’est pas conforme aux critères édictés par les autorités de santé, alors que les études transversales (qui étudient l’état de santé des populations) montrent systématiquement un lien de corrélation direct entre cette faible qualité des traitements et la présence de pathologies périradiculaires.
Le taux d’échec estimé des traitements endodontiques réalisés en omnipratique pourrait être compris entre 30 et 60 % [1, 2]. Du fait du taux de survie très élevé des dents traitées, il en ressort un besoin de réintervention lui aussi très élevé.
Si la plupart de ces échecs ont pour origine la présence d’une infection persistante ou acquise secondairement, il faut en conclure que la tentative précédente a fait défaut aussi bien techniquement que sur les objectifs biologiques.
L’objectif du retraitement, et du temps de révision à proprement parler, est donc d’apporter les corrections nécessaires à la tentative précédente afin d’établir ou de restaurer les conditions favorables à la cicatrisation.
Alors que la finalité biologique du retraitement n’est pas différente de celle du traitement initial [3], la situation du retraitement est particulière. En effet, il va s’agir d’aborder un cas présentant des altérations de l’anatomie originelle susceptibles de limiter techniquement notre capacité à satisfaire les objectifs biologiques, c’est-à-dire à nettoyer et désinfecter complètement le système canalaire [4].
Si l’on cherche à obtenir le meilleur résultat possible, il convient d’analyser correctement la situation avant d’entreprendre le…