La maladie parodontale
Elle est la première maladie chronique du monde, et touche tous les continents. 44 à 57 % des adultes dans le monde présentent une parodontite, et 10 % une forme avancée. Après 40 ans, elle est la première cause de pertes dentaires. On sait aujourd’hui que trois facteurs en sont la cause : les bactéries organisées en biofilm d’une part, la génétique, le stress, certaines maladies systémiques comme le diabète, l’âge, et enfin, l’environnement et les comportements individuels (tabac, alcool, hygiène de vie…). Mais aussi, et c’est plus nouveau, la nutrition. « Nos assiettes jouent un rôle non négligeable dans les inflammations, souligne Selena Toma, professeur de parodontologie à l’Université catholique de Louvain, en Belgique. Bien que la nutrition ne soit pas reconnue « officiellement » comme facteur de risques des maladies parodontales, plusieurs études montrent qu’elle a un impact significatif sur le fonctionnement optimal du système immunitaire.
L’approche nutritionnelle en complément de la prise en charge parodontale classique mérite donc qu’on s’y intéresse car tous les patients ne réagissent pas de la même façon au traitement initial en raison de leur susceptibilité individuelle ou de leur microbiote (l’ensemble des micro-organismes présents dans le corps humain, ndlr) ». Parmi les facteurs les plus négatifs de l’alimentation : les sucres raffinés (les sucres rapides), les graisses monosaturées, les huiles animales ou végétales, l’alcool. À l’inverse, les facteurs positifs sur l’inflammation seront les antioxydants et les graisses poly-insaturées (fruits, légumes, et les vitamines C, E, A et D). « On connaît bien le rôle de la vitamine C dans la pathologie parodontale décrit au XVIIIe siècle avec les conséquences du scorbut. Quant à la vitamine D, elle joue un rôle crucial sur les tissus osseux en permettant son homéostasie (consolidation)…