Responsable scientifique : Antoine Oudin
Conférencier : Hugues de Belenet
Le traitement de la dent postérieure dépulpée peut, comme toute problématique thérapeutique, être interrogé à travers quatre prismes de compréhension : celui de la science, celui du bon sens, celui de l’expérience et des compétences du praticien et celui des facteurs individuels liés au patient. La dualité thérapeutique existant entre un traitement dit « de réhabilitation », basé sur des principes mécanistes, et un traitement « restaurateur » issu des concepts biomimétiques et de la dentisterie adhésive ne peut alors se résumer à un simple choix scientifique ou au tropisme conceptuel du praticien. À ces quatre prismes de compréhension, répondant à la question du « comment » réaliser nos traitements, se greffe alors la question du « pourquoi ? ». L’objectif thérapeutique s’inscrit dès lors dans une longue lignée allant du primum non nocere au concept de gradient thérapeutique, avec comme mots d’ordre : la préservation tissulaire et la pérennité des structures existantes et des traitements. L’approche biomimétique répond majoritairement à ces objectifs et facilite la mise en œuvre d’un continuum endo-restaurateur, garant du succès endodontique, associant un traitement canalaire qualitatif à une restauration coronaire étanche immédiate, résolvant par là même la question du « quand ? ». Le concept no post no crown, adapté à un grand nombre de situations cliniques présente néanmoins certaines limites qu’il est nécessaire de connaître pour garantir la pérennité et l’innocuité de nos thérapeutiques.
Spécificités de la dent postérieure dépulpée
Les étiologies d’avulsion de la dent postérieure renseignent sur les spécificités thérapeutiques des secteurs postérieurs. Ainsi, les principales causes d’avulsion dans les secteurs postérieurs sont liées à des pathologies endodontiques ou parodontales…