Devant toute reconstruction prothétique, la problématique qui se pose est son intégration occlusale. Deux options thérapeutiques sont envisageables à cet égard, soit l’intégration dans le schéma occlusal existant, soit la création d’une nouvelle occlusion thérapeutique. De ce fait, un examen occlusal est indispensable pour permettre l’évaluation des fonctions occlusales.
Le diagnostic occlusal comprend l’évaluation des trois fonctions occlusales qui sont : calage, centrage et guidage.
La fonction de calage représente la qualité de l’occlusion d’intercuspidie maximale (OIM) [1]. On distingue plusieurs anomalies de calages : anomalies de stabilité intra-arcade, anomalies de calage postérieur et celles de calage antérieur [2]. En effet, la perte partielle ou totale des secteurs cuspidés postérieurs compromet les structures dentaires, parodontales et neuro-musculo-articulaires du patient. Le système occlusal se retrouve en contrainte dans son ensemble et tout particulièrement au niveau du secteur antérieur. Une réduction extrême du calage postérieur est responsable, au niveau des dents résiduelles, de surcharge occlusale excessive, de l’ouverture des diastèmes inter-incisifs, des contacts occlusaux antérieurs plus marqués par rapport à une arcade normalement dentée, des mobilités et des usures au fil de temps. Ces phénomènes peuvent être expliqués par la perte des dents postérieures impliquant un transfert du centre de la force occlusale sur les dents antérieures [3- 7].
La fonction de centrage détermine la position mandibulaire en occlusion d’intercuspidie maximale. On peut distinguer plusieurs anomalies de centrage : le décentrage mandibulaire transversal, droit ou gauche, l’antéposition sagittale excessive (supérieure à 2 mm), la rétroposition sagittale excessive et l’excès ou insuffisance de DVO.
La fonction de guidage permet le retour des mouvements mandibulaires excentrés vers la position d’occlusion…