De la méthode artisanale aux blocs usinables
Le choix et l’utilisation d’un matériau de restauration doivent permettre l‘application des concepts de base de la dentisterie contemporaine, qui passe par le respect et/ou le rétablissement de quatre paramètres au niveau de l’organe à restaurer [1,2] :
• la biologie : le matériau sélectionné doit être biocompatible, permettre une approche très conservatrice et assurer une adaptation aux niveaux des bords et des interfaces, afin d’éviter toute récidive de lésion carieuse, atteinte pulpaire ou sensibilité dentinaire.
• la fonction : un matériau de restauration doit redonner à la dent une morphologie permettant de retrouver une fonction occlusale (en statique et en dynamique) optimale et stable.
• l’esthétique : l’obtention d’un aspect naturel pérenne, tant sur le plan colorimétrique que de l’anatomie, est un souci majeur pour les patients et les praticiens.
Deux matériaux permettent d’atteindre ces quatre paramètres : le composite et la céramique.
Lorsqu’on parle de restauration indirecte postérieure, le choix entre la céramique et le composite est souvent sujet à discussion avec les partisans de chaque famille de matériau. Aujourd’hui, un certain nombre de revues systématiques de la littérature associées à des méta-analyses convergent vers le fait qu’il n’y a pas de différence significative de longévité entre des restaurations indirectes partielles postérieures en céramique et en composite [3-5], tant les propriétés de ces deux matériaux sur le plan mécanique et esthétique ont tendance à se rapprocher, surtout pour les matériaux composites présentés sous forme de bloc usinable [6]. Le composite est même préconisé dans la réalisation de restauration indirecte dans certaines situations cliniques, comme la restauration des dents postérieures dépulpées…