La réalisation des restaurations adhésives nécessite un conditionnement des tissus dentaires et des matériaux de restauration. Cette conférence avait pour objectif de faire un point sur les protocoles de collage contemporains, afin de donner aux praticiens les moyens nécessaires pour réaliser des restaurations adhésives fiables et pérennes dans le temps. Tous les aspects de la réalisation des restaurations adhésives (indications, formes de préparation, choix des matériaux, traitement des surfaces) ont été abordés.
La préparation
La restauration de l’organe dentaire par un moyen adhésif nécessite le conditionnement de la surface dentaire. Si une restauration indirecte est prévue, l’intrados de la pièce prothétique doit également être préparé au collage.
À la suite de la préparation, les surfaces dentaires sont recouvertes d’un agglomérat d’hydroxyapatite et de protéines. Cette couche contient également des bactéries. Son épaisseur varie selon la granulométrie des instruments rotatifs employés lors de la préparation.
Quel que soit le système adhésif choisi, la procédure de collage commence par un traitement acide, afin d’éliminer ou de stabiliser cette couche superficielle. Ce traitement acide affecte aussi la surface amélaire ou dentinaire, en créant des microrugosités propices à l’infiltration de monomères d’adhésif. Après polymérisation, ces monomères formeront une interphase adhérente et idéalement étanche entre les tissus dentaires et le biomatériau de restauration. Au sein du tissu amélaire traité par le système adhésif, peu de liaisons chimiques ont lieu. La nature de l’adhésion amélaire est donc principalement micromécanique. En revanche, au sein de la dentine et de la couche hybride, des liaisons chimiques s’ajoutent à la rétention micromécanique. Cette composante chimique pourrait jouer un rôle non négligeable dans le potentiel d’adhérence de certains adhésifs et dans…