Les anomalies de structure des dents temporaires se manifestent par des atteintes très diverses : des anomalies de teinte, de morphologie, d’état de surface, des pertes de substances, des usures, des lésions carieuses voir infectieuses associées… Les répercussions fonctionnelles, esthétiques et psychologiques peuvent être majeures dès la petite enfance [1, 2].
En cas de délabrement important et d’atteinte généralisée, d’attrition et de perte de dimension verticale, l’utilisation d’une approche restauratrice fixée est recommandée [3, 4]. Différentes options thérapeutiques sont envisageables : couronnes pédiatriques préformées métalliques (CPPm), couronnes pédiatriques préformées métalliques recouvertes d’un matériau esthétique dites à incrustation (CPPi), restaurations composites à l’aide de moules transparents (strip crown, SC), couronnes pédiatriques préformées en zircone (CPPz) [5-7].
Au niveau des dents postérieures, les recommandations prônent encore l’utilisation des CPPm ; au niveau des dents antérieures, les SC et les CPPi sont recommandées [3,4]. Cependant l’American Association of Pediatric Dentistry pointe le peu d’études disponibles (c’est le cas notamment sur les CPPz) et prône la réalisation d’études randomisées d’une durée d’au moins deux ans.
Les CPPz sont l’option thérapeutique la plus récente, étant commercialisées depuis moins de dix ans. Ceci explique le peu d’études encore disponibles sur ce dispositif médical et leur absence des recommandations. Cependant, les premières données publiées dans la littérature sont prometteuses et devraient permettre, dans l’avenir, une intégration des CPPz dans les recommandations [8-18].
Les CPPz permettent en effet une restauration esthétique, fonctionnelle et durable des dents atteintes. Ces couronnes pédiatriques constituées entièrement de zircone, présentent plusieurs avantages : une bonne résistance…