Les agénésies des incisives latérales maxillaires sont relativement courantes ; parfois bilatérales, mais le plus souvent unilatérales associées ou non à une microdontie de la dent controlatérale.
Cette situation ne trouve pas de solution consensuelle [1, 2]. Les uns prônant une fermeture d’espace par mésialisation de la canine, les autres plutôt une ouverture d’espace de la largeur de la dent absente, pour réaliser dans un second temps son remplacement prothétique. Chaque traitement comporte des avantages, des contraintes et éventuellement des inconvénients. Les publications exposent souvent des « case reports » mais plusieurs revues de littérature ont tenté de dégager des préconisations de traitement.
Nous exposons dans cet article un cas clinique qui illustre ces problématiques et essaie d’y répondre de manière optimale. C’est l’étude pluridisciplinaire de la situation clinique et le travail d’équipe qui permettent d’arbitrer entre les différentes solutions pour choisir la plus adaptée et mettre un œuvre un traitement fiable et durable.
PRÉSENTATION DU CAS CLINIQUE
La patiente, âgée de 23 ans consulte initialement au cabinet pour un motif esthétique.
Elle est insatisfaite de son sourire alors qu’elle a bénéficié d’un traitement d’orthopédie dentofaciale plus jeune et qu’elle est suivie régulièrement. On note immédiatement une asymétrie de son visage liée à l’absence de la dent 12 (fig. 1a) et un décalage des milieux interincisifs.
D’autre part, la 13 positionnée en place de 12 présente une morphologie de canine bien prononcée et une couleur plus saturée. L’examen clinique montre la présence d’une restauration en résine composite de l’angle de la dent 21, également dépulpée et colorée. Des diastèmes de part et d’autre de 13 ont été partiellement comblés à l’aide de résine composite ; les dents 24 et 25 présentent des rotations. (fig. 1b)
Un examen radiographique panoramique…