La dent naturelle est un organe complexe constitué de substrats différents et complémentaires : l’émail et la dentine. La symbiose biologique et fonctionnelle de ces substrats a conduit au développement de techniques adhésives modernes permettant de restaurer la dent, pulpée ou non, en « copiant la nature ». Ceci est le principe même du concept « Biomimétique » élaboré par Pascal Magne et Panaghiotis Bazos [1].
La préservation des tissus dentaires et le respect de la biomécanique de la dent sont devenus les éléments centraux des traitements restaurateurs et prothétiques. Les objectifs de la restauration de la dent dépulpée sont de restaurer les propriétés mécaniques comparables à celles de la dent naturelle et d’assurer l’étanchéité coronaire afin d’empêcher le passage des bactéries.
L’évolution des techniques adhésives, des biomatériaux et des moyens d’assemblage permet de repousser les limites et de s’affranchir des concepts mécaniques de la prothèse conventionnelle à l’origine d’une perte tissulaire parfois excessive qui, de nos jours, doit être évitée d’un point de vue biologique et biomécanique.
Les restaurations indirectes collées ont supplanté la couronne périphérique pour la restauration des dents dépulpées dans les secteurs postérieurs. Elles peuvent être en céramique ou en composite.
Après un rappel sur les principes de la dentisterie biomimétique, l’analyse des pertes de substances, les particularités de la dent dépulpée et les directives à respecter, nous aborderons dans cet article le principe de la restauration en composite (build-up) et les différentes formes de préparations.
Les thérapeutiques prothétiques telles que la couronne périphérique et l’endocrown ne seront pas abordées.
Généralités
Les pertes de substances auxquelles le praticien est confronté au quotidien dans les secteurs postérieurs sur dents dépulpées sont en général importantes.