Efficacité des stratégies conventionnelles de reconstruction/régénération parodontale
Les défauts infra-osseux possèdent un potentiel de cicatrisation remarquable lorsque les procédures thérapeutiques permettent de débrider efficacement la lésion, d’assurer le maintien d’un espace propice à la formation et la stabilisation du caillot, de limiter les complications infectieuses pendant les phases précoces de la cicatrisation. Les stratégies conventionnelles de reconstruction/régénération parodontale (RP) que sont la régénération tissulaire guidée (RTG), le comblement osseux (CO) et la régénération tissulaire induite (RTI) font appel à l’utilisation de divers biomatériaux pour atteindre ces objectifs [1] (fig. 1). Plusieurs études, dont certaines ont un recul de plus vingt ans, ont établi l’efficacité des procédures de RP ainsi que leur supériorité par rapport à un simple lambeau d’assainissement (OFD). Après une RP, la profondeur de poche parodontale (PPD) résiduelle est plus faible et le gain d’attache est plus important qu’après un OFD. Dans plus de 90 % des cas, la RP aboutit à une fermeture de la poche (PPD ≤ 4 mm) contre 33 % des cas pour l’OFD. La RP améliore également les chances de « survie » dentaire par rapport à l’OFD [2] (tableau 1).
Tableau 1. Modalités, résultats et limites des stratégies de reconstruction/régénération parodontale |
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Stratégie de reconstruction/régénération |
Matériau utilisé |
Données histologiques (régénération en % de défauts traités) |
Efficacité clinique (gain de CAL par rapport au lambeau seul) |
Limites et inconvénients |
RTG (régénération tissulaire guidée) |
Membranes – résorbable – non résorbable |
58-75 % |
+86 % |
– Mise en place complexe – Risque d’exposition – 2e temps chirurgical (si non résorbable) |
Comblement osseux |
Substituts osseux… |