La réalisation de restaurations prothétiques partielles collées s’est imposée depuis plusieurs années dans la reconstruction des dents postérieures (molaires et prémolaires) délabrées.
En céramique ou en composite, les inlays-onlays permettent de restaurer les dents de manière fiable, durable, esthétique et économe en tissu dentaire sain. La pérennité de ces techniques de collage indirect postérieur est bonne.
Dans une méta-analyse, Abduo [1] rapporte des taux de succès de deux à cinq ans de 91-100 % et au-delà de cinq ans de 71-98,5 %. C’est une alternative thérapeutique de plus en plus choisie aux dépens des couronnes périphériques conventionnelles, car elle permet une économie tissulaire importante, respectant ainsi le concept de gradient thérapeutique [2]. Pour des pertes de substance moyennes (perte d’une cuspide et/ou d’une crête marginale) ces techniques indirectes doivent être préférées aux techniques directes car elles permettent des restaurations plus anatomiques et plus pérennes dans le temps.
La localisation infra-gingivale des limites de préparation, au niveau du sulcus ou de l’attache supra-crestale (espace biologique) est une difficulté fréquemment rencontrée. C’est par exemple souvent le cas lors d’une reprise carieuse sous un soin déjà existant localisé en proximal d’une dent. Cela complique la mise en œuvre, notamment lors des phases d’empreinte ou d’isolation avec un champ opératoire et de collage. La mise en place d’une digue étanche permet d’obtenir des conditions optimales de collage (réduction de l’humidité et accès visuel et instrumental amélioré) ; celle-ci est parfois très difficile si les limites cervicales sont sous-gingivales.
Deux techniques se révèlent être aujourd’hui des solutions fiables pour pallier ce problème : la remontée de marge et l’élongation coronaire chirurgicale. La remontée de marge ou DME (Deep Margin Elevation) a été décrite par…