La question
Il s’agit d’évaluer, selon la situation clinique, la pertinence du recours à la technique de la régénération osseuse guidée (ROG) associée à la pose d’implant dans un contexte de déficit osseux dans le sens horizontal d’une crête postérieure mandibulaire. Nous allons, à travers l’analyse de la littérature et la présentation d’un cas clinique, proposer un protocole de gestion du déficit osseux horizontal d’une crête édentée, tant dans la gestion des tissus durs que des tissus mous.
La méthode
Pour les défauts dans le sens horizontal, Fu et Wang [1] proposent un arbre décisionnel en fonction de la largeur initiale de la crête et de la stabilité primaire de l’implant.
Différentes techniques telles que l’expansion, la distraction, la greffe d’apposition ou encore la régénération osseuse guidée sont disponibles afin de reconstituer le volume osseux résorbé à la suite de l’extraction dentaire. La ROG est l’une des possibilités pour restaurer un volume osseux insuffisant pour la mise en place d’implants dentaires. Basée sur le principe d’exclusion cellulaire [2, 3], les membranes permettent de ménager un espace cicatriciel au niveau de la zone à reconstruire, favorable à la colonisation par les cellules osseuses [4].
Deux types de membranes sont à la disposition des praticiens : non résorbables en titane ou en polytétrafluoro éthylène expansé renforcées ou non par une armature en titane, ou résorbables.
Les membranes résorbables doivent être biocompatibles, occlusives vis-à-vis des cellules épithéliales et conjonctives, maniables et capables de maintenir un espace de cicatrisation. L’un de leurs atouts majeurs est la suppression d’une étape chirurgicale de dépose. Par ailleurs, leur dégradation rapide en cas d’exposition prévient la surinfection du site, contrairement aux membranes non résorbables. Une xénogreffe est constituée de minéraux osseux d’origine animale…