Illustration du flux numérique en prothèse maxillo-faciale
L’exérèse chirurgicale de processus néoplasiques bénins ou malins est la principale cause des pertes de substance acquises maxillo-mandibulaires. À la mandibule, les pertes de substances interruptrices se traduisent par des séquelles esthétiques et fonctionnelles pour lesquelles une réhabilitation prothétique amovible seule est souvent insuffisante, sinon impossible. Ces réhabilitations n’offrent pas toujours une intégration physique et psychologique optimale, et leurs performances masticatoires restent limitées. L’évolution des techniques chirurgicales a permis d’envisager la reconstruction de ces défauts principalement osseux de manière fiable, en particulier à l’aide de lambeaux libres micro-anastomosés composites (composés de plusieurs natures de tissus : os, muscle, peau).
Néanmoins, la néo-anatomie défavorable du site reconstruit (faible surface d’appui, tissus cutanéo-muqueux fragiles, brides cicatricielles, plaques d’ostéosynthèse sous-jacentes…) permet rarement d’envisager une réhabilitation occlusale amovible acceptable [1]. C’est pourquoi le recours à l’implantologie est envisagé [2].
Les « réhabilitations chirurgico-implanto-prothétiques » présentent plusieurs difficultés, parmi lesquelles :
– la durée de traitement longue (plus d’un an), liée à la multiplicité des interventions chirurgicales (exérèse, reconstruction, retouches de la reconstruction, implantation, étapes prothétiques) et pendant laquelle le patient est édenté ;
– le positionnement de la reconstruction osseuse réalisée dans un premier temps, nécessitant d’être compatible avec la position théorique des implants envisagés secondairement [3].
Pour répondre à ces problématiques, la planification assistée par ordinateur ainsi que les techniques de chirurgie guidée constituent des solutions prometteuses [4, 5]. Dans la tendance actuelle du « digital workflow » en odontologie, l’approche pluridisciplinaire…