Le travail du chirurgien-dentiste peut être à l’origine, ou tout au moins aggraver ces réactions spontanées, souvent incontrôlables, que sont les réflexes nauséeux. Ils perturbent le bon déroulement des séances de travail, rendent difficiles, voire impossibles les soins, la pose de la digue, l’enregistrement des préparations prothétiques. Ils sont une vraie source de stress, d’anxiété pour les patients, et peuvent être à eux seuls la cause d’un évitement des soins dentaires. Les praticiens les redoutent également car ils perturbent les plannings et induisent la réalisation de travaux de moindre qualité. Dans certains cas, ils sont la raison d’un arrêt brutal des soins du fait du patient comme du praticien.
Il existe deux types de réflexes nauséeux :
- ceux qui sont induits par le contact et qui répondent à une réaction de défense naturelle contre les fausses routes ;
- ceux qui apparaissent par anticipation.
Prise en charge
Réflexe induit par le contact
Dans le premier cas, il s’agit d’une expérience inconfortable qui apparaît dès lors que le soin entraîne un contact avec le dos de la langue. L’intensité de cette réaction varie d’une personne à l’autre et, la plupart du temps, le patient avertit le praticien avec quelques mots : « Voilà ce que je redoute le plus ! » ou avec une mimique explicite.
Chaque praticien a une stratégie, une petite recette élaborée au fil des années, pour contourner ce problème…
Utilisation de sel sur la pointe de la langue, point d’acupuncture sur le menton, faire fredonner le patient et, pour ceux qui sont prévenus au préalable, prescription d’antiémétiques ou d’antihistaminiques (anti-émétiques : Métopimazine Vogalene®, Métoclopramide Primperan® ; antihistaminiques : Prométhazine Phenergan®, Hydroxyzine Atarax®).
La pratique de l’hypnose s’inscrit dans une approche non pharmacologique. Le praticien utilisera dans un premier temps les…