Le succès très important des implants ostéo-intégrés [1] entraîne souvent une réfection des prothèses supra-implantaires associées après des années d’utilisation. Les prothèses amovibles complètes implanto-retenues (PACIR) ne dérogent pas à la règle. Après plusieurs années d’usage, les dents et les bases prothétiques présentent souvent des signes d’usure et nécessitent une réfection.
Cette réintervention peut s’avérer délicate. Plusieurs questions se posent en effet au praticien en charge de la réfection des prothèses, et vont influencer la prise en charge du patient.
Dans cet article, les étapes de la réfection d’une prothèse amovible complète (PAC) maxillaire associée à une PACIR mandibulaire seront détaillées.
Les PACIR [2,3]
Auparavant, les prothèses complètes connectées à des implants étaient improprement dénommées « prothèses amovibles complètes stabilisées sur implants » (PACSI). Or, en réalité, les implants n’interviennent que comme moyen de rétention secondaire ; il est plus juste de parler de prothèses amovibles complètes implanto-retenues (PACIR). Ces prothèses doivent donc répondre au cahier des charges des PAC. Les implants et les systèmes de rétention associés ne peuvent pas assurer à eux seuls la rétention et la stabilisation de la prothèses ou pallier d’éventuelles insuffisances de conception et/ou de mise en œuvre.
Le concept occlusal d’occlusion bilatéralement équilibrée participe également à la bonne intégration de ces prothèses.
Le recours à des implants comme moyen de rétention secondaire des PAC peut se faire de deux façons :
– les prothèses sont retenues par des attachements axiaux (système Locator, système Novaloc, télescopes…) [4-6] ;
– elles sont retenues par des barres de conjonction reliant les implants entre eux [7,8].
Dans les deux cas, des parties mâles et femelles réparties entre les implants et l’intrados prothétique sont associées.