En 2007, parodiant Shakespeare, RL Ettinger écrivait « Treat or not treat that is the question”.
En effet, lorsqu’un patient se présente à la consultation porteur d’une ancienne prothèse complète, tant pour le praticien que pour le patient une question se pose doit-on ou non refaire cette restauration ? Pour cela trois paramètres doivent être pris en compte (fig.1).
1. Paramètres psychologiques. La relation praticien-patient est un élément très important dans la réussite du traitement par prothèse amovible complète (1-4). En conséquence, il incombe au praticien de connaître l’historique de la restauration prothétique existante, voire de la relation qui s’est éventuellement établie entre le praticien et sa prothèse (fig. 2 a-b).
Puis dans un deuxième temps, il convient de parfaitement définir, comprendre et évaluer les souhaits, les craintes du patient de manière la plus objective possible, c’est-à-dire, sans avoir préjugé des choix techniques qui vont être adoptés.
2) Paramètres doléances. Le praticien doit définir les motifs de consultation du patient ou de la patiente : absence de rétention, esthétique, mastication et phonation difficiles, présence de blessures. Ces évaluations sont celles du patient et ne doivent pas, à cette étape, être mises en parallèle avec celles que le praticien va réaliser ultérieurement (5, 6). L’évaluation par le patient est délicate car les critères varient, les moyens divergent (questionnaires ou échelles visuelles analogiques) (7).
3. Paramètres techniques. L’analyse du praticien porte successivement sur :
• les caractéristiques biomécaniques de la prothèse : stabilité liée à son adaptation sur la surface d’appui (importance de la résorption), rétention passive et active.
• la conception des prothèses existantes. l’exploitation idéale de la surface d’appui…