L’augmentation importante des érosions dentaires est un fléau qui touche actuellement de plus en plus les populations jeunes [1]. Ces phénomènes d’usure amènent les praticiens à réaliser des réhabilitations importantes avec augmentation de la DVO. L’évolution des techniques adhésives permet dans ce cas une préservation maximale des tissus dentaires [2].
Cependant, ces techniques atteignent leurs limites dans les cas d’édentement partiel de grande étendue pour lesquels plusieurs solutions thérapeutiques sont envisageables : prothèse amovible partielle conventionnelle, prothèse combinée, prothèse amovible stabilisée sur implants ou encore bridge implantoporté. Qu’il s’agisse d’une réhabilitation complète par des restaurations adhésives ou par des restaurations plus conventionnelles, la décision d’augmentation de DVO doit se faire de façon raisonnée.
De nombreuses méthodes d’évaluation de la DVO ont été décrites dans la littérature, mais aucune ne s’est révélée supérieure à une autre. Il est conseillé de combiner deux à trois méthodes d’évaluation différentes pour choisir une valeur moyenne qui coïncide avec l’esthétique et l’approche fonctionnelle [3,4].
• Méthode d’évaluation esthétique : il convient d’augmenter l’étage inférieur en tenant compte de l’équilibre esthétique du visage du patient. La DVO thérapeutique vise une harmonie du visage en occlusion. Cet aspect est cependant subjectif, et doit donc plutôt être considéré comme un macro-indicateur [5].
• Méthode d’évaluation fonctionnelle : la déglutition se caractérise par un temps buccal durant lequel les arcades se mettent en contact à la hauteur de la DVO. Cette méthode peut donc présenter un intérêt dans la détermination de la DVO [6].
L’utilisation de la dimension verticale de repos (DVR) est l’une des approches les plus fréquemment utilisées pour évaluer la hauteur de l’étage…