La conception et fabrication assistées par ordinateur s’invitent de plus en plus dans notre exercice quotidien. En effet, l’évolution considérable de ces dernières années en matière d’odontologie numérique permet une approche de plus en plus qualitative et ergonomique [1-4].
Cette technique autorise trois approches : la CFAO directe, la CFAO semi-directe et la CFAO indirecte [5].
Pour la CFAO directe, le praticien numérise les arcades au fauteuil, puis conçoit et fabrique la pièce prothétique au sein même du cabinet, à l’aide d’une machine-outil. La restauration peut alors être effectuée très rapidement, parfois même dans la séance, ce qui représente un avantage considérable [6].
L’atout majeur de la CFAO directe réside dans son extrême rapidité de mise en œuvre, associée à une grande précision d’exécution et l’élimination des risques d’erreurs dus à la dépendance des matériaux (tirage, décollement de matériaux, déformation de la zone de contact proximal, difficultés d’accès aux limites…). Avec l’empreinte numérique, le praticien gagne en précision [7,8].
La durée nécessaire à cette séance unique varie entre 1 heure et demie, pour un praticien débutant, à 45 minutes, pour un praticien expérimenté [1].
En CFAO semi-directe, le praticien réalise l’empreinte optique au cabinet dentaire puis envoie le fichier par Internet au laboratoire de prothèse. La conception de la pièce prothétique et sa réalisation seront alors assurées par l’info-prothésiste [9,10].
En CFAO indirecte, le praticien réalise l’empreinte physico-chimique qu’il transmet au laboratoire pour obtenir le moulage en plâtre. L’info-prothésiste numérise ce maître moulage, conçoit et fabrique secondairement la prothèse avec recours au numérique [11-16].
Les principaux avantages ergonomiques sont très souvent plébiscités lors de l’utilisation de cette technique, dans des cas de restauration…