Article remarquable permettant des applications cliniques immédiates dans la gestion médicamenteuse des patients bénéficiant d’un traitement implantaire.
Michel Bartala
Rédacteur en chef
Les deux acteurs de la réussite implantaire sont le praticien et le patient. Cette réussite dépend tant de la phase chirurgicale que de la phase prothétique. Nous aborderons ici deux aspects qui permettent de l’obtenir : les instructions données au patient (ce qu’il doit faire et ne pas faire avant, pendant et après la chirurgie) et les prescriptions médicamenteuses (anxiolytiques, antibiotiques, antalgiques et corticoïdes) indispensables pour réduire les complications postopératoires. Les recommandations données au patient ont pour but de le préparer psychologiquement à l’intervention. Les prescriptions médicamenteuses ont pour but de réduire son anxiété, de prévenir l’infection, la douleur, l’inflammation (œdème, trismus) et d’assurer une ostéointégration des implants dentaires.
Les recommandations
Pour des raisons médico-légales, et conformément à la loi du 4 mars 2002, « le praticien doit délivrer au patient une information claire, détaillée et adaptée » sur la conduite à tenir avant, pendant et après la chirurgie implantaire. Il est recommandé d’apporter verbalement l’information au cours d’une consultation préopératoire et, éventuellement, de la compléter par un texte écrit reprenant les explications, afin qu’il puisse s’y référer à tout moment. Puis un consentement éclairé doit être signé par le patient.
Tabac
Avant l’intervention chirurgicale, il est conseillé au patient d’arrêter de fumer ou de diminuer la consommation tabagique à moins de 10 cigarettes par jour. Crawford A. Bain et al., en 1997 [2], recommandent de débuter le sevrage tabagique une semaine avant l’intervention et de poursuivre huit semaines après. En effet, la nicotine contenue dans le tabac a des propriétés vasoconstrictrices…