Pour rappel
La parodontite de stade IV est une parodontite sévère avec perte potentielle de toutes les dents [1].
Le stade IV est caractérisé par :
– une perte d’attache clinique (CAL)* interdentaire (au site le plus atteint et sur au moins 2 dents non adjacentes) ≥ 5 mm ;
– une perte osseuse radiographique s’étendant jusqu’au tiers moyen ou apical de la racine ;
– un nombre de dents perdues pour raison parodontale ≥ 5 ;
– une profondeur de poche ≥ 6 mm ;
– une alvéolyse verticale ≥ 3 mm ;
– la présence de lésions inter-radiculaires de classe II ou III ;
– un défaut crestal sévère ;
un besoin de réhabilitation complexe correspondant à :
– un effondrement de l’occlusion, la migration des dents, la vestibulo-version, la version mésio-distale et l’ouverture de diastème associés à une perte d’attache sévère au niveau des dents affectées ;
– une perte de calage postérieur associée ou pas à une vestibulo-version des dents antérieures ;
– un traumatisme occlusal secondaire et/ou une mobilité dentaire ≥ 2 [2] ;
– moins de 20 dents restantes (10 paires opposées) ;
– un dysfonctionnement masticatoire secondaire à une combinaison des éléments ci-dessus.
La différence majeure entre le traitement des parodontites de stade III et celles de stade IV est la nécessité de maintenir ou de rétablir une denture fonctionnelle [3].
Si le traitement de la parodontite de stade IV est incomplet (par exemple, s’il n’aboutit pas à une réhabilitation ou à une correction suffisante du dysfonctionnement masticatoire), le risque de perte d’attache et dentaire supplémentaire augmente et peut conduire à une édentation complète [4].
Conformément au guide de pratique clinique de l’European Federation of Periodontology (EFP) [5], le traitement de la parodontite de stade IV suit un schéma similaire à celui des autres stades (fig. 1) :
- étape 1 : modification comportementale, contrôle des…