Récessions gingivales des incisives mandibulaires et thérapetique orthodontique

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°28 - 22 juillet 2020 (page 62-66)

c. Vue clinique en fin d’intervention chirurgicale de la technique chirurgicale du lambeau déplacé coronairement avec apport de tissu conjonctif.

Information dentaire
La décision d’une thérapeutique d’orthopédie dento-faciale (ODF) confronte l’omnipraticien, le parodontiste et l’orthodontiste à l’identification des risques, et à la chronologie du traitement parodontal en particulier pour la zone incisivo-canine mandibulaire.
Quels sont les facteurs de risque parodontaux dans la zone incisivo-canine mandibulaire ?

Au cours de l’évolution dentaire, l’axe d’éruption de la dent dans le procès alvéolaire influe sur l’épaisseur des corticales vestibulaires et la position finale du contour gingival (phénotype parodontal).

Dans un contexte parodontal sain, le principal facteur de risque à identifier avant un traitement orthodontique est le phénotype parodontal fin. L’examen clinique se réalise à l’aide d’une sonde parodontale graduée. Celle-ci est visible par transparence lors de son insertion dans le sulcus (fig. 1). D’un point de vue clinique, il est important de remarquer qu’il peut exister des différences d’épaisseur et de hauteur des tissus kératinisés (phénotype gingival) en fonction des dents d’un même secteur (fig. 2).

D’autres facteurs de risques parodontaux sont aussi à identifier ; ils sont résumés dans le tableau 1.

En plus du contexte parodontal, le type de mouvements orthodontiques envisagés est à considérer. Dans le secteur incisivo-canin mandibulaire, un des objectifs classiques du traitement orthodontique est le repositionnement de l’incisive dans un axe compatible avec des relations inter-arcades harmonieuses (≤ 95°). Dans certains cas, l’objectif à atteindre peut se traduire par un mouvement de la racine vers le vestibule. Ce mouvement est considéré comme à risque et peut aggraver une situation parodontale initiale non favorable. Face à une situation clinique complexe, il est possible de synthétiser les facteurs positifs et négatifs et considérer que l’accumulation de deux facteurs négatifs conduit à la recommandation d’adresser le patient chez un parodontiste (tableau 1).

Tableau 1 – Facteurs de risques positifs ou négatifs à considérer pour l’indication de chirurgie plastique parodontale dans le cadre d’un traitement orthodontique

facteurs de risques positifs

facteurs de risques négatifs

facteurs ORTHODONTIQUES

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Approche pluridisciplinaire d’un trouble occlusal : orthodontie et restaurations directes

Grand Prix éditorial RC 2023 Dentisterie Esthétique 1re lauréate : Sharon KRIEF Chirurgien-dentiste Post-graduate en Dentisterie Esthétique – New York...
ODF

Article réservé à nos abonnés Orthodontie et rééducation myofonctionnelle orofaciale assistée par gouttière

Rééducation myofonctionnelle orofaciale : la clef de voûte de la stabilité thérapeutique La rééducation myofonctionnelle orofaciale (RMOF) prend en compte l’ensemble des...
ODF

Article réservé à nos abonnés Troubles des conduites alimentaires : incidences sur la prise en charge orthodontique

Les différents troubles du comportement alimentaire Le DSM V définit six groupes de pathologies que l’on peut définir brièvement de...
ODF

Article réservé à nos abonnés La dysmorphophobie chez l’adolescent et les conséquences en orthopédie dento-faciale

Nous n’aborderons ici que la « demande » de traitement chez l’adolescent dans sa dimension esthétique. Les indications et les bénéfices fonctionnels...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Pemphigoïde cicatricielle chez une jeune femme – cas clinique

RÉSUMÉ La pemphigoïde cicatricielle (PC), ou pemphigoïde des muqueuses, est une pathologie auto-immune inflammatoire chronique affectant principalement les femmes, avec...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Lésions gingivales dans l’infection COVID-19 chez l’enfant : rapport de deux cas

LE POINT CLÉ La cavité buccale est en lien direct avec l’ensemble de l’organisme. Le saignement et l’inflammation des gencives...