En effet, depuis de nombreuses années, bien avant l’autorisation de mise sur le marché de nouveaux médicaments ou l’agrément de nouvelles techniques médicales, pour limiter le plus possible le recours aux animaux, les phases de tests commencent souvent dans les laboratoires par la mise en œuvre de cultures cellulaires. On sait en effet cultiver des cellules animales ou humaines qui nous permettront d’évaluer l’efficacité et l’absence de toxicité d’un nouveau matériau dentaire ou d’un nouveau traitement.
Mais avant de passer à l’homme, une phase d’expérimentation animale reste nécessaire. Cette expérimentation est aujourd’hui réglementée et très encadrée par des procédures et des protocoles déposés préalablement devant un comité d’éthique national qui autorisera, ou non, le recours à un nombre limité d’animaux pour une expérimentation donnée. Cette expérimentation ne saurait débuter ni être financée en l’absence de cet accord.
Matériel et méthodes
Dans nos laboratoires, des personnels spécialisés, responsables d’animaleries, veillent aux bonnes conditions d’élevage et d’utilisation des animaux. Le « bien-être animal » est contrôlé par un responsable interne (souvent un chercheur) mais aussi par les services vétérinaires qui visitent périodiquement les laboratoires de recherche.
En complément et synergie des techniques de culture cellulaire, de récentes techniques d’imagerie des petits animaux permettent aujourd’hui de réduire considérablement la quantité et le type de sujets nécessaires à une expérience. Comme pour la médecine humaine, on trouve donc des techniques d’imagerie échographique, d’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM), de scanner adaptées aux petites tailles des animaux.
De plus, un suivi longitudinal devient possible : on étudie ainsi l’évolution d’un traitement ou d’une maladie ou encore le comportement d’un nouveau biomatériau durant…