La sélection d’un siège de travail repose sur des critères individuels afin qu’il soit adapté et adaptable aux caractéristiques propres du professionnel [2]. Les paramètres à prendre en compte par le chirurgien-dentiste sont multiples.
L’assise
Les sièges destinés au praticien se différencient d’abord par le type d’assise proposé. Il convient de privilégier une assise inclinable ou en forme de selle, ces conceptions permettant, d’une part, de conserver la courbure vertébrale lombaire physiologique, en limitant la bascule du bassin vers l’arrière entraînée par la position assise, et, d’autre part, de diminuer les troubles circulatoires générés dans la région postérieure des cuisses [3]. Les sièges en forme de selle, qui proposent une installation du praticien à mi-chemin entre la position assise et la position debout [4], permettent d’adopter une meilleure posture de travail que celle observée lors de l’utilisation d’un siège conventionnel [5, 6].
L’inclinaison du siège est également un paramètre important [3]. Les sièges inclinables et ceux en forme de selle permettent de travailler avec un angle de hanche supérieur à 90°, ce qui donne la possibilité de se rapprocher du patient pendant les traitements en positionnant les genoux sous le fauteuil de soins, et donc de limiter la flexion vertébrale [3, 7]. Le siège en forme de selle autorise une ouverture de cet angle jusqu’à 130°-135°, ce qui permet de maintenir la courbure lombaire physiologique [4, 6, 7]. Le siège inclinable permet de modifier l’orientation de l’assise vers l’avant (fig. 1) selon un angle qui doit être compris entre 5° et 15° [3]. Les hanches du praticien se trouveront ainsi légèrement surélevées par rapport à ses genoux [7, 8]. Par ailleurs, il est possible, bien qu’il s’agisse d’une solution de compromis, d’adapter à moindre coût un siège non inclinable en positionnant un coussin ergonomique en forme de coin…