Quelquefois, les lésions sont jaunes

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°24 - 17 juin 2020 (page 31-33)
Information dentaire
La couleur d’une lésion constitue souvent un élément primordial pour l’orientation du diagnostic : un érythème fait suspecter avant tout une inflammation, une lésion blanche une kératose, une lésion noirâtre ou brunâtre une pigmentation mélanique ou exogène… Les lésions jaunâtres sont rares et le plus souvent dues à un lipome. Mais il existe au moins deux autres lésions qui sont presque toujours jaunâtres : le kyste lympho-épithélial et la tumeur d’Abrikossoff.

CAS 1

Kyste lympho-épithélial

Motif de la consultation. Patiente de 30 ans venue consulter sur les conseils de son chirurgien-dentiste traitant.

Histoire de la maladie. La patiente avait entrepris un traitement orthodontique (méthode Invisalign). Lors d’une consultation intermédiaire, le praticien a découvert une lésion dans la région des papilles foliées gauches.

Interrogatoire. La patiente n’avait pas d’antécédents médico-chirurgicaux, mais elle était en cours d’investigation pour une probable insuffisance thyroïdienne. Elle ne consommait ni tabac ni alcool. Elle ignorait l’existence de cette lésion car elle était totalement asymptomatique.

Examen clinique. La lésion était constituée par une tumeur sessile, jaunâtre, bien délimitée, hémisphérique, de 3 mm de diamètre, à surface lisse, de consistance élastique, siégeant dans la région des papilles foliées gauches. L’aspect était caractéristique d’un kyste lympho-épithélial mais la patiente a souhaité avoir une confirmation histopathologique du diagnostic.

Examens paracliniques. La paroi du kyste était constituée par un épithélium parakératinisé, sans crêtes épithéliales, reposant en partie ou en totalité sur du tissu lymphoïde, contenant souvent quelques centres clairs. La cavité kystique était remplie de cellules épithéliales desquamées.

Synthèse. Le kyste lympho-épithélial a été initialement décrit dans les glandes salivaires principales dans le syndrome de Gougerot-Sjögren ; il touche surtout la glande parotide. Il était fréquent chez les sujets séropositifs pour le VIH avant le traitement par trithérapie. Il résulte de la transformation kystique de résidus épithéliaux piégés dans le tissu lymphoïde au cours du développement embryonnaire. Dans la cavité oro-pharyngée, il peut être observé là où il y a du tissu lymphoïde, c’est-à-dire…

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